Au lendemain de l'annonce du rejet des deux offres de reprise de la raffinerie de Petit-Couronne, une délégation de salariés était reçue ce mercredi 17 avril en préfecture.
"Nous avons demandé au préfet d'abandonner toute exploitation de stockage sur le site" de la raffinerie, pour éviter de porter préjudice à l'activité des raffineries encore en fonctionnement en France, a indiqué Jean-Luc Brouté, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC.Le coût de la dépollution est estimé à 250 millions d'euros
"Nous exigeons la réquisition de la raffinerie par le gouvernement", a-t-il aussi affirmé, en qualifiant de "gâchis" la liquidation de l'usine, qui touche indirectement, selon lui, 4.500 emplois. Il a également estimé le coût des conséquences sociales de cette décision à 107 millions d'euros et celui de la dépollution du site à 250 millions d'euros.Murzuq Oil veut quand même déposer un dossier
Malgré le rejet par le tribunal de commerce de Rouen de l'offre de reprise du lybien Murzuq Oil, ce dernier a déclaré dans un communiqué prendre acte de la décision du tribunal de commerce, mais vouloir tout de même déposer "son projet industriel qui englobe tous les emplois auprès du liquidateur judiciaire".Invité sur le plateau de France 3 Haute-Normandie, Maître Eric Baudeu, avocat spécialiste dans le droit du travail, juge "improbable" le rachat de Pétroplus par Murzuq Oil dans le cadre de la liquidation. Si le droit le permet depuis 2005, la proposition de rachat au liquidateur devra à nouveau être examiné par le tribunal du commerce, et il serait étonnant qu'il approuve une reprise refusée dans le cadre du redressement judiciaire.