Il est bien plus petit que ses deux compatriotes, le Mir et le Kruzenshtern, mais il serait bien dommage de passer à côté du Shtandart. Son histoire, la gentillesse de son équipage méritent le détour. Voici un avant-goût de la visite, que nous vous offrons à l'occasion de la fête nationale russe !
On est loin des conditions de navigation du Mir, ou du Kruzenshtern. Quand les gros navires mettent quelques heures à aller d'un port à l'autre, ici, les distances se comptent en journées, et la mer doit être constamment surveillée. Pour ces marins, la navigation manuelle est une priorité, même si les coffres en bois cachent parfois des instruments de navigation plus perfectionnés.
Ici, pas de costume officiel, pas de protocole. Mon guide, Alexei, m'accueille en toute simplicité. Il est ingénieur en chef. C'est un passionné. Il vit à la fois une aventure de marin, et une aventure collective en navigant sur le Shtandart.
Sur ce trois-mâts de 32 mètres de long, 25 à 30 membres d'équipages se partagent l'espace. Ils se divisent en trois équipes qui couvrent en se relayant les journées et les nuits. La promiscuité est réelle, mais pas imposée. Ces marins ne sont pas des professionnels, ils viennent de différents pays, ils ont des métiers variés. Depuis plusieurs années maintenant, ils partagent une aventure commune sur cette réplique de la première frégate russe.
"J'aime ça, dit Alexei. Parfois c'est difficile. les conditions de navigation sont compliquées. Le bateau est petit. L'eau rentre, alors nous devons dormir dans des hamacs. Tout est rationné, y compris la consommation d'eau. L'espace personnel est limité aussi. Mais c'est intéressant. Nous visitons beaucoup d'endroits, il se passe toujours quelque chose. C'est impossible de s'ennuyer. Quand je rentre à la maison, je me dis qu'il n'y a rien à y faire, alors je veux revenir à bord. le seul défaut, c'est que cette passion ne laisse pas assez de temps pour le reste."
Le Shtandart est situé rive droite, devant le bâtiment H2O.