Sylvain Jouanneau a fait appel de l'ordonnance de mise en accusation. Le procès envisagé en juin prochain devrait donc être retardé. Il maintient qu'il a confié son enfant à des tiers.
Sylvain Jouanneau a enlevé son fils Mathis, âgé alors de 8 ans, lors d'un week-end en septembre 2011.
Cet enlèvement s'est produit lors d'un droit de visite et d'hébergement dont il bénéficiait dans le cadre de son divorce, son ex-épouse Nathalie ayant obtenu la garde de l'enfant.
Depuis septembre 2011, l'enfant a disparu, et Sylvain Jouanneau, qui a été arrêté seul le 9 décembre 2011 dans le sud de la France, refuse de dire où il se trouve. Il est actuellement détenu à la maison d'arrêt de Caen. Une enquête menée pour disparition inquiétante et séquestration n'a pas permis de retrouver Mathis.
L'appel a choqué la mère de Mathis: "jai pris une grosse claque, j'espère un procès à l'automne. Cela occupe tout mon esprit, alors que je préférerais ne penser qu'à retrouver Mathis. Sylvain Jouanneau ne fait ça que pour m'ennuyer."
Un point de vue que ne partage pas l'avocate du père: "il ne s'agit d'une démarche jusqu'au boutiste. Dans la motivation de l'appel figure un témoignage de gens qui ont vu Mathis après l'arrestation de son père, seul et accompagné, mais pas en Normandie", déclare Véronique Demillière. "Mon client conteste tout, tant la procédure que les chefs d'accusation, la Chambre de l'Instruction dispose d'un délai de 4 mois pour audiencer."
Aline Lebret, avocate de Mme Barré, affirme au contraire que l'ordonnance de renvoi (devant la Cour d'Assises) correspond exactement à ce qu'a reconnu Sylvain Jouanneau, ce qu'il n'a jamais contesté.
Le point, avec Franck Bodereau: