Il y'a des régions, telles que les Pays de Loire ou l'Alsace, encore plus touchées. La Basse-Normandie accuse, dans le bâtiment, un recul de son activité de 2 % pour ce début d'année. Mais les préparations des JEM et du 70 ème anniversaire ont permis, jusque-là, un certain maintien de l'activité
"Les hôteliers ont investit dans des travaux d'embellisement ou de mise aux normes, les camping aussi. Et tout cela a bien dopé le marché ces derniers mois. Imaginez ce que seraient les chiffres sans les JEM, le 70ème anniversaire du débarquement et les championnats du monde de Kayak", affirme Dominique Scelles, le président de la CAPEB du calvados, la Chambre de l'Artisanat Pour les Entreprises du Bâtiment. Car la note de conjoncture de ce début d'année, dans le bâtiment, vient de tomber et elle n'est pas bonne.le recul de l'activité est de 2% sur l'ensemble de la région. C'est la même chose depuis 4 ans, le début de la crise. Sauf que cette fois-ci la région Basse-Normandie a échappé à l'effondrement grâce aux événements qui se préparent pour l'année 2014 et qui ont maintenu l'activité sous perfusion.
Pour le reste, la demande reste frileuse chez les particuliers. Beaucoup n'osent pas investir dans des travaux, les demandes de permis de construire diminuent elles-aussi.
D'autres accusent aussi les banques de ne pas jouer le jeu.
Des artisans qui licencient en silence
aujourd'hui la Basse-Normandie compte 9000 entreprises du bâtiment. bien souvent le patron travaille seul, ou avec 3 ou 4 salariés et un apprenti. Des TPE qui ont de plus en plus de mal à survivre. Et si la région enregistrait jusque là 28 000 salariés dans ce secteur. La CAPEB tient à avertir sur une réalité difficile : " depuis 4 ans ce secteur c'est moins 800 emplois par an ", explique Dominique Scelles. Imaginez ces licenciements là dans l'industrie, on les verrait tout de suite.
" Il y a aussi des doutes pour l'avenir des jeunes : sans entreprises vaillantes comment former des apprentis ?", poursuit le président de la CAPEB 14.
La conjoncture ne les aide pas . Les dernières mesures non plus. " Une TVA qui reviendrait à 5,5 et un statut revu pour les auto-entrepreneurs qui nous font une concurrence déloyale serait bienvenue" affirment ces professionnels qui se sentent au bord du gouffre. Et pourtant certains d'entre eux résistent.
savoir se mettre à la page et remplir les dossiers
Des formations sont proposées dans les organismes tels que la CAPEB pour leur apporter des qualifications supplémentaires . Et l'éco-certification, entre autre, semble être appréciée des clients. " On apprend à proposer une isolation parfaite du logement, à remplir les dossiers pour que nos cleints obtiennent les aides allouées pour la rénovation énergetiques de qualité et à travailler en réseau. Il faut créer des groupements d'artisans capables par grands secteurs géographiques de proposer ce type de devis. pour le client la démarche doit être facilitée ", explique Christian Simonet. Artisan Plombier, il assure que cet agréement lui a apporté beaucoup d'atouts et des contrats. Aujourd'hui son entreprise résiste. Il est certes passé de 8 à 4 salariés. Mais il est certain que les choses auraient été pire sans cette prise de conscience.
Il appelle donc ses collègues à ne plus travailler seuls dans leur coin. "Un changement de mentalité nécéssaire", affirme ce convaincu. Et il anime régulièrement des réunions d'information à la CAPEB du clavados, dans les locaux situé à Hérouville-Saint-Clair.
Le reportage avec en interview Dominique Scelles, le président de la CAPEB du calvados et Christian Simonet, artisan Plombier du regroupement des Artisans Reconnus Garant de l'Environnement ( ERGE)