Le ministre de l'économie Emmanuel Macron a fait état dimanche de sa volonté de faire pression sur les sociétés d'autoroute pour obtenir des baisses de tarifs.
Voilà une annonce qui fera sans doute plaisir à tous les usagers de l'autoroute A13 (Caen-Paris).
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a promis d'imposer "beaucoup plus de pression" sur les sociétés autoroutières, en situation de "rente" selon un récent rapport, et même de faire "baisser les tarifs là où ce sera possible", dans un entretien diffusé dimanche à la télévision.
Pour avoir un ordre d'idée, le coût d'un Caen-Paris par autoroute (224 kilomètres) est de 15,10 euros, soit 6,68 centimes d'euros du kilomètre, selon le baromètre du site linternaute.com.
Des sociétés d'autoroute très rentables
Invité du magazine Capital sur M6, Emmanuel Macron est revenu sur les tarifs autoroutiers, près de deux mois après la publication d'un rapport de l'Autorité de la concurrence qui pointait une rentabilité de 20% ou plus des sociétés concessionnaires, sur fond de prix des péages augmentant plus vite que l'inflation depuis la privatisation de 2006. Un constat qu'avait fait également cet été la Cour des comptes."Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d'autoroutes. Ce ne sont pas des mots. Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences", a affirmé M. Macron, alors que l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) a déjà indiqué qu'elle pourrait ainsi voir sa mission élargie.
"Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d'autoroutes. Nous ferons baisser les tarifs là où c'est possible", a ajouté le ministre.
L'Autorité de la concurrence, lors de la présentation de son rapport le 18 septembre, avait constaté que les formulations des contrats de concession barraient dans les faits la voie à une telle baisse, même en cas de déflation.