Les salariés de Lainé poursuivent l'occupation et attendent des réponses

A Cormelle-le-Royal, les salariés de Lainé Peinture occupent leur entreprise depuis le 29 octobre dernier. C'est à cette date qu'a été prononcée la liquidation judiciaire. Les salariés soupçonnent des malversation financières de leur patron. Une enquête a été diligentée.

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Voilà maintenant plus d'un mois que les 84 salariés se relaient, 24 heures sur 24, pour occuper les locaux de leur entreprise Lainé peinture, à Cormelles-le-Royal. Ils ont débuté leur action le 29 octobre dernier, date à laquelle le tribunal de commerce de Caen a prononcé la liquidation judiciaire de la société. Ils ont perdu leur emploi et veulent à présent que les responsabilités de cette liquidation soient désignées. Et ils ont leur idée.

Lors de l'audience du tribunal de commerce du 15 octobre, leur avocate, Me Elise Brand, avait transmis à la justice plusieurs éléments tendant à montrer l'existence de malversations financières de la part du patron de l'entreprise, Xavier Lainé. Quelques jours plus tard, le procureur de la République avait ouvert une enquête préliminaire confiée au SRPJ (service régional de police judiciaire). Mais depuis, plus de nouvelles. Les salariés s'interrogent.

Car en attendant, les salariés sont témoins des allées et venues de leur ancien patron dans les locaux de l'entreprise. "M Lainé continue de venir, il prend des documents et les emporte chez lui. Il n'y a eu aucune perquisition alors qu'une enquête a été ouverte par le procureur de la République", explique Alvin Bacon, représentant des salariés. Ces derniers ont également peu que leur ancien patron transfert le matériel dans d'autres sociétés qu'il possède dans l'Orne

Ce qui les fait tenir et les motive dans leur action, c'est l'exemple des salariés de la biscuiterie Jeannette. Ils ont de plus reçu le soutien de l'Union locale de la CGT dans leur combat. Celle-ci veut se porter civile dans ce dossier.

Reportage de Hélène Jacques et Erwan de Miniac
Intervenants:
- Alvin Bacon, représentant des salariés
- Jean-Louis Kozik, secrétaire Union locale CGT Cormelles-le-Royal

 

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