Le tribunal de commerce de Coutances examine ce mardi matin le projet de sociétés coopératives et participatives des salariés de Sainte-Cécile dans la Manche. Ces derniers ont obtenu ce week-end la garantie d'un prêt de 2,5 millions d'euros de l'Etat.
Audience en cours au Tribunal de Coutances. Aucun journaliste, aucune caméra admis. Un dispositif de sécurité particulier, cordon de CRS et barrières ont été déployées sur place pour éviter tout débordement. Le Tribunal de commerce doit donner sa décision dans la journée : soit le projet de SCOP des salariés est accepté, soit les abattoirs AIM seront liquidés. Si la SCOP est validée, 206 emplois sur 350 seront sauvés.
Le reportage de Nicolas Dalaudier et Joël Hamard :
AIM Sainte-Cécile : En attente de l'audience
Ce projet repose notamment sur un prêt de 2,5 millions d'euros de l'État via la Banque publique d'investissement. Cette garantie a été obtenue samedi en fin de journée après 48 heures de négociations quasi continues et très tendues entre l'État, les collectivités locales et des salariés à bout de nerfs. Ces derniers avaient appris dans la nuit précédent une audience vendredi que l'État n'avait pas encore pas donné son feu vert. Cette garantie permet d'apporter de la crédibilité au projet. "Demain, le tribunal aura un vrai projet à étudier", déclarait ce lundi matin Johnny Poisnel, délégué CFDT AIM.
Ce mardi le tribunal de Coutance tranchera entre la liquidation pure et simple de l'entreprise ou la création d'une société coopérative dont les salariés auraient la charge. Si ce projet aboutit, il y aura tout de même de la casse sociale: d'après les projections les plus optimistes seuls 206 salariés (sur 350) garderont leur emploi.
Reportage de Nicolas Dalaudier et Joël Hamard
Intervenants:
- Johnny Poisnel, délégué CFDT AIM
- Fabien Laveille, salarié AIM