Haute-Normandie : une utilisation contrastée des phytosanitaires entre les villes, les particuliers et les campagnes

La loi de transition énergétique prévoit de diviser par 2 la consommation des produits de traitement chimiques des végétaux. A 3 ans du terme, c'est tout le contraire qui s'est produit. 

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Une loi qui prévoit une réduction des polluants

Limiter la consommation de produits phytosanitaires (et donc polluants), c'est l’un des objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique. Le 1er mai 2016 , ils ne doivent plus être utilisés dans les espaces publics.  

Une politique déjà adoptée à Rouen

Les villes, soucieuses des problèmes de santé publique liés à l'utilisation des produits phytosanitaires, se préparent à cette échéance. 
La municipalité de Rouen a devancé la loi. Depuis 2013, elle a fait le choix de ne plus utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des trottoirs, des parcs et des jardins. 
Désormais, le désherbage se fait manuellement sans aide de produits chimiques. Un travail long et minutieux qui a nécessité un investissement de 100 000 euros en achat de matériel. Qui plus est, les habitants ne sont plus hostiles désormais à la présence des herbes en ville. 

Une production de phytosanitaires en au​gmentation

Pour les particuliers : la tendance est différente, car les habitudes semblent difficiles à changer. Les prix plus importants des produits biologiques (20% plus chers) pourraient expliquer l'attrait des produits chimiques pour traiter les jardins. 
Une tendance que confirme Scotts, leader des désherbants, destinés uniquement au marché des particuliers.
L’entreprise américaine, installée à Bourth, dans l’Eure, fabrique principalement des produits chimiques. Chaque année : 12 000 tonnes de produits pour les jardins : des insecticides et des herbicides sortent de l'usine. La part des produits biologiques ne  représente que 25% de cette production.
L’entreprise dit faire des efforts pour développer les produits biologiques en y consacrant 20 % de ses budgets de développement. Toutefois, la recherche pour mettre en circulation un produit biologique est longue : entre 5 et 10 ans, selon les responsables du site. 

Consommation des produits phytosanitaires surtout en agriculture

Le monde agricole représente 95% des ventes de produits phytosanitaires en France. Dans un  système productiviste, les agriculteurs, qui voudraient sortir du tout chimique, manquent de solution.

VIDEO : le reportage de David Frotté,  Olivier Flavien et Jean Luc Drouin avec les interviews de :
  • Jacques My, directeur général de l'Union des Entreprises pour la Protection des Jardins
  • Freddy Henet, directeur de l'usine Scotts
  • Philippe Lany, chargé de mission sur les espaces verts de Rouen

 

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