Alors qu'une partie des activités du spécialiste français du nucléaire doit être transférée à EDF, le syndicat veut alerter la population sur les conséquences de cette restructuration sur la bassin d'emploi de la région.
Ils étaient 1200 à défiler dans les rues de Cherbourg ce mardi. L'avenir du spécialiste français du nucléaire, en grande difficulté, inquiète grandement ses salariés. Mercredi, l'Etat annonçait la cession d'activités stratégiques au profit d'EDF. Exit les réacteurs et la fabrication du combustible, Areva voit son activité réduite au recyclage qui se fait à la Hague. Problème: l'usine est déficitaire. Si l'Etat s'est engagé à recapitaliser Areva, les montants annoncés, 1 ou 2 milliards, semblent insuffisants. Il en faudrait le double. Pas de quoi rassurer les salariés du nord-Cotentin.
Car pour la CGT, au-delà des salariés travaillant dans le nucléaire, c'est toute une région qui pourrait pâtir de cette restructuration. Ce vendredi matin, le syndicat a voulu marquer les esprits en plantant plusieurs centaines de croix en en plein centre de Cherbourg, autour de la statue de Napoléon. "Pour une croix noire, un emploi Areva, il y a trois croix blanches, des emplois induits que ce soit les sous traitants, les services publics et les commerces", déclare Eric Vernel, délégué CGT Areva la Hague, "On est entré dans une phase où on veut alerter les populations du territoire. Il faut qu'elles comprennent bien que supprimer des emplois Areva c'est paupériser le bassin d'emploi".
.Les syndicats d'AREVA la Hague seront reçus prochainement à Paris par Bernard Cazeneuve.
Images de Claude Leloche