
La loi Malraux permet de régler des droits de succession "par la remise à l'État de biens culturels de haute valeur artistique ou historique". La toile appartenait à une famille de Bayeux "depuis 1889". Elle sera exposée au musée Baron Gérard à partir du mois de février 2020.
#CP "Paysage à Argenteuil" de Gustave Caillebotte, acquis par dation en paiement, entre dans les collections nationales du @MuseeOrsay
— Ministère de la Culture (@MinistereCC) October 10, 2019
👉https://t.co/6FoiYqK7qs pic.twitter.com/JrzmkuoxCR
Depuis 1970, la loi Malraux donne la possibilité à des héritiers de régler des droits de succession en laissant à l'État des oeuvres d'art (que ce dernier serait bien en peine de pouvoir s'offrir). C'est ainsi, par exemple, qu'a pu être créé le musée Picasso. Franck Riester observe que ce système a "permis à l’Etat l’entrée dans les collections nationales d’œuvres majeures".
La toile de Caillebotte n'avais jamais quitté Bayeux depuis 1889
La toile de Caillebotte appartenait à François Chaplain, un ancien haut fonctionnaire du ministère des Affaires Étrangères décédé en 2016 à Bayeux. Il tenait ce Paysage à Argenteuil de sa grand-mère. "Ce tableau a vraiment un lien étroit avec Bayeux, souligne Antoine Verney, le conservateur des musées de la ville. Il a été offert par Gustave Caillebotte à sa cousine qui était bayeusaine. C'était un cadeau de mariage. Elle possédait d'ailleurs plusieurs autres de ses tableaux. L'un d'eux, Portraits à la campagne, est déjà exposé au musée Baron-Gérard".
Retratos en el Campo, Caillebotte, Museo de Bayeux (FR)
— Itineratur (@itineratur) October 14, 2019
La joven es Marie (prima de Caillebotte), cosiendo la madre de Marie (derecha) y una amiga de la familia, al fondo leyendo la madre de Caillebotte. Cuadro regalo para la boda de Zoe Caillebotte, hermana de Marie. pic.twitter.com/hidw8wPmHV
Ce Paysage à Argenteuil a été peint par Gustave Caillebotte au bord de la Seine "'dans une région qui fut un des hauts lieux de l’impressionnisme dans la première moitié des années 1870", où "Monet, Sisley, Manet, Renoir et Morisot" ont aussi marqué l'histoire de la peinture. Au mois de janvier, il reviendra à Bayeux, conformément au souhait exprimé de son vivant par François Chaplain, qui fut un membre de l'association des Amis du musée Baron-Gérard.
Les toiles 'Portraits à la campagne' et 'Paysage à Argenteuil', ont été offertes par G. #Caillebotte à sa cousine Zoé (grand-mère du propriétaire M. Chaplain, habitant de Bayeux) à l'occasion de son mariage à #Bayeux en 1887. Elles seront réunies au MAHB en #Normandie en 2020. https://t.co/L4xroRq1Kx
— Bayeux Museum (@BayeuxMuseum) October 10, 2019
"Les deux toiles seront donc de nouveau réunies", souligne Antoine Verney qui s'amuse de cette anecdote : "le musée Baron Gérard est installé dans l'immeuble qui à l'époque abritait l'hôtel de ville de Bayeux. Caillebotte y est donc venu pour le mariage de sa cousine en 1889. Il en était d'ailleurs le témoin. Il a marché là. Qui sait, on entend peut-être encore le bruit de ses pas..."