Le procès du meurtrier présumé du maraîcher de Luc-sur-Mer et de son frère s'achève ce mercredi 19 juin. Ce matin l'avocate générale a requis 30 ans de réclusion à l'encontre du principal accusé.
Le verdict devrait être rendu à 15 h 30. Après deux jours de débats, place aux réquisitions et pour l'avocate générale, aucun doute sur la cupabilité du principal protagoniste de cette affaire, malgré les trous de mémoire de ce dernier. "Comment peut-on oublier cet acharnement de coups de crosse ?", a demandé Carole Etienne. Parmi les preuves exposées à l'audience, le fusil fracassé sur la tête de Pierre Flambard était là poyur accréditer ces propos. En négatif de ce déferlement de violence et du sang froid de l'accusé, l'avocate générale a dressé le portrait du maraîcher de Luc-sur-Mer, un homme apprécié de tous pour sa gentillesse. Elle a requis à l'encontre de Jean-Claude Lemarchand une peine de 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté de 20 ans.
Pour la défense, les trous de mémoire de l'accusé jettent un trouble sur sa réelle culpabilité. Lors des deux jours précédents, Jean-Claude Lemarchand a peiné à expliquer clairment les motivations et les circonstances des actes qui lui sont reprochés. "Il s'accuse sans réellement nous convaincre. Ça fait longtemps qu'il s'accuse et plus ça va, moins j'y crois", a déclaré Maître Victor Defrancq, "Bien peu d'éléments objetcifs existent pour apporter la conviction de la culpabilité." Et de lancer un appel aux jurés : "La mort est injuste, que la peine soit juste".
Sur le banc des accusés, Jean-Claude Lemarchand n'est pas seul. A ses côtés, son frère Hans. Ce dernier est accusé d'avoir nettoyé son bac de douche à la javel pour tenter de couvrir les traces de sang du meurtrier présumé. Un an de prison a été requis à son encontre.