Sept jours après l'agression homophobe dont a été victime le jeune Selim dans un tramway à Caen, le procureur de la République de Caen a fait le point sur les faits que l'enquête a permis d'établir. Il indique que deux adolescents sont poursuivis et placés sous contrôle judiciaire. Voici ce que l’on sait
Deux adolescents sont poursuivis par la justice et placés sous contrôle judiciaire après l'enquête sur l'agression homophobe dont a été victime le jeune Selim, vendredi 10 janvier à Caen. Le procureur de la République de Caen indique que "deux adolescents ont été présentés ce matin (vendredi 17 janvier) au parquet et poursuivis des chefs de violences en réunion dans un moyen de transport collectif de voyageur. L’un d’entre eux est également poursuivi pour injure non publique à raison de l’orientation sexuelle. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire et suivi éducatif jusqu’à leur comparution ultérieure devant le tribunal pour enfants."
Des agresseurs de 14 ans
Dans ce communiqué, le procureur revient également sur le déroulement des faits tels qu'il a pu être établis par l'enquête menée par le commissariat de police de Caen, après la plainte déposée par la victime et avec l'aide des caméras de vidéosurveillance. "Une altercation est survenue (dans le tramway de Caen, ndlr) entre la victime et un individu et à la suite d’échanges verbaux au cours desquels des insultes auraient été proférées de part et d’autre, la victime et un jeune homme, âgé de 14 ans, ont échangé des coups à main nue, détaille le communiqué du procureur.
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"Au moins un autre adolescent, également âgé de 14 ans, s’est alors joint à cet échange de coups.
À l’arrivée du tramway en station, la victime est descendue, invectivant ses agresseurs avant d’être
amenée au sol par une personne encore non identifiée.
"Les éléments recueillis ne permettent pas d’établir que l’orientation sexuelle de la victime serait à
l’origine des violences qu’elle dénonce et qui ont occasionné pour elle une incapacité totale de travail
de 2 jours. En revanche, il apparaît qu’au cours de l’altercation, des termes à caractère homophobe ont
été prononcés par l’un des deux adolescents," précise le procureur dans son communiqué.