Au lendemain des annonces du président de la République, des gilets jaunes continuent ce mardi matin d'occuper le rond-point de Bretteville-sur-Odon. Pour eux, le combat est loin d'être terminé.
"Moi, j'ai eu ce que je voulais, la CSG." Mais Robert est toujours là ce mardi matin. "Il (ndlr: Emmanuel Macron) a lâché pas mal mais il reste encore des choses à revoir." Pour le retraité, les annonces concernant "les jeunes" sont insuffisantes. "Le SMIC, c'est du pipeau et on protège encore les riches."
"Rentrer à la maison la tête haute"
Anthony abonde dans ce sens et pointe les modalités d'augmentation du SMIC via la prime d'activité. "On crie bien haut et fort depuis le début qu'on veut vivre dignement de notre salaire, on ne veut pas d'aide et là, on est encore assisté (...) On ne veut plus être dépendant de l'Etat. On veut être fier, digne, on veut rentrer à la maison la tête haute." Quant à la prime exceptionnelle de fin d'année, le gilets jaunes du rond-point de Bretteville-sur-Odon, estiment, de nouveau, que "c'est du pipeau, les entreprises sont libres de la donner ou pas."Quatre questions sur la prime d'activité, dont Macron veut se servir pour "augmenter" les salariés au smic https://t.co/BljwwOVPZO pic.twitter.com/YapGQbS4Ug
— franceinfo (@franceinfo) 11 décembre 2018
Alors, ils ont décidé de poursuivre leur action. "On doit continuer sur le terrain, si on n'est pas sur le terrain, on va s'essouffler et c'est en restant sur le terrain que le président va nous prendre en considération", pense Anthony, "si on n'est plus dans la rue et qu'on est plus visible, les gens vont croire que c'est fini, donc ils vont se désintéresser du mouvement." Un mouvement qui pourrait selon lui s'essouffler aussi, selon lui, "parce que divisé sur la manière de s'organiser."