La finale normande du championnat des mini-entreprises s'est déroulée ce mercredi 15 mai au stade d'Ornano à Caen. Une centaine de projets, imaginés depuis septembre dernier par des collégiens et des lycéens, ont été soumis à l'appréciation du jury.
Quoi de mieux que le stade d'Ornano pour disputer une finale; Mais aujourd'hui, pas question de chausser les crampons pour taper le ballon. La joute sera d'avantage oratoire que physique. Depuis la rentrée dernière, 1500 jeunes Normands se sont lancés dans la création d'une "mini" entreprise. Ce mercredi, ils défendent leur projet sur lequel ils travaillent depuis plusieurs mois devant un jury composé de représentants du monde de l'enseignement et du monde de l'entreprise. A la clé, une place pour disputer la finale nationale qui aura lieu à Lille au mois de juillet.
Cette compétition est organisée depuis plusieurs années par l'association Entreprendre pour apprendre (EPA). "L'objectif, c'est de rapprocher ces deux mondes, celui de l'enseignement et celui de l'entreprise qui sont très complémentaires, qui sont indispensables l'un à l'autre : l'éducation en amont et le monde de l'entreprise, en débouchés, qui a des besoins et des attentes", explique Benoit Gaillard, directeur de l'EPA Normandie. Pas question pour autant, nous assure-t-on, d'essayer de formater ces jeunes. "On n'est pas là pour en faire des chefs d'entreprise. On veut juste leur ouvrir le champ des possibles. Le jeune n'est pas q'un jeune qui zappe sur son téléphone : il des idées. Faut juste lui laisser les moyens, le temps et l'occasion de le montrer et lui montrer, en retour, que ses idées sont bonnes."
Le dialogue ne se fait pas qu'entre le monde de l'entreprise et celui de l'éducation. Au fil des années, les jeunes se sont, d'une certaine manière, appropriés ce concours en y imposant leurs préoccupations. Cette année, l'économie sociale et solidaire était à l'honneur. "Les mini entrepreneurs répondent souvent dans leur création de projet à un besoin d'intérêt général. La gouvernance participative est quelque chose qui est également très importante pour eux, tout comme la lucrativité limitée", indique Benoit Gaillard, "on s'est aperçu qu'il fallait mettre un nom sur tout ce qu'ils devéloppent depuis dix ans et l'entrepreunariat social et solidaire, ça coule de source pour nous de mettre ça en avant."