Déjà condamné à deux reprises pour viol sur mineur, un homme de 52 ans comparait ce vendredi pour la troisième devant une cour d'assises pour des faits similaires commis dans l'agglomération caennaise.
Les victimes avaient respectivement 12-14 ans et 8 ans au moment des faits. La première, la soeur d'une connaissance de l'accusé, dit avoir subi un véritable harcèlement - pas moins de 379 textos en l'espace d'un mois - et avoir été violée à plusieurs reprises. La seconde, une ptite fille, a été victime d'agression sexuelle lors d'un barbecue. Ces faits se sont déroulés entre 2014 et 2019 dans l'agglomération caennaise. Un homme, âgé de 52 ans aujourd'hui, comparaît devant les assises du Calvados.
Ce jeudi matin, à l'ouverture de l'audience, l'accusé, tête baissée, est resté imperturbable à la lecture des faits qui lui sont reprochés, se contentant ensuite de les contester devant la cour. Son avocat annonce qu'il plaidera l'acquittement en s'appuyant sur la version de son client mais aussi sur "les éléments de fond du dossier : entre les déclarations des uns et des autres, les témoignages, les expertises, il y aura beaucoup de choses à dire.". Néanmoins Maître Hadrien Gillier concède que "ce dossier va être particulièrement compliqué, notamment au regard des antécédents de mon client."
Déjà condamné à deux reprises
Car l'homme de 52 ans passe pour la troisième fois devant une cour d'assises. Originaire d'Anger, il a été condamné une première fois en 1995 pour les viols de son neveu et de sa nièce, tous deux mineurs. En mai 2002, la cour d'assises du Maine-et-Loire le condamne à 18 ans de prison pour des faits similaires. Il sort en 2013 après avoir purgé neuf années de détention.
"En tant qu'avocate des parties civiles, je ne peux demander que des dommages et intérêts mais j'espère, sur un plan pénal, que le procureur demandera, pour une troisième fois, une peine exemplaire", indique Maître Sabrina Simao, "Il faisait l'objet d'un suivi mais il mentait effrontément aux personnes qui le suivaient." L'accusé est en effet également poursuivi pour non justification de son adresse et non déclaration de modification de son adresse au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJIAS).
Le procès doit durer deux jours. L'homme de 52 ans encourt une peine de réclusion à perpétuité.