L'association Les Femmes des forces de l'ordre en colère dénonce les conditions de travail des policiers, gendarmes ou pompiers. À Caen, une antenne locale existe depuis le début de l'année 2017.
Albane L. est tombée dans la marmite quand elle était petite. Cette étudiante en gestion est fille de policier. "J'ai grandi avec les collègues de mon père qui sont tous des amis. J'ai toujours admiré le travail que font les policiers pour nous protéger", dit-elle.
En début d'année 2017, elle a choisi d'adhérer à une antenne locale de Caen de l'association Les Femmes des forces de l'ordre en colère. Elle s'occupe de la communication en Normandie depuis 2019. D'un groupe né sur Facebook, ce mouvement est devenu officiellement une association en juin 2017. Son objectif : mener des actions pour remonter le moral des policiers, gendarmes, pompiers, douaniers ou gardiens de prison. Au premier mai, des brins de muguet sont distribués. À Pâques, ce sont des chocolats.
"Ils se font copieusement insulter"
Sur leur site web, Les Femmes des forces de l'ordre en colère tiennent aussi un décompte du nombre de suicides au sein de la profession sur l'année calendaire. En 2019, 37 suicides ont déjà été recensés, dont 27 policiers. "On veut faire passer un message que les forces de l'ordre ne peuvent pas faire passer eux-mêmes", dit Albane L.Selon elle, les actions de l'association sont en tout cas très bien reçues parmi les forces de l'ordre et de sécurité. "En général, nous sommes très bien accueilli". L'association compte 170 adhérents en Normandie."À Caen, les policiers qui encadrent des manifestations manquent d'équipement. Ils se font aussi copieusement insulter. Il y a un mal-être profond. Dans l'Eure, un gendarme qui veut voir un psychologue doit souvent parcourir 50 km. Et il n'y a un créneau que d'une demi-journée par semaine", lâche la jeune femme.