Coronavirus : submergés pour la rentrée, les médecins généralistes de Caen veulent "prioriser" les tests

En cette rentrée 2020, les cabinets des médecins généralistes de l'agglomération de Caen sont pris d'assaut par des patients inquiets d'être atteint de la Covid-19. Afin de soulager la profession, le syndicat MG France préconise de "cesser de dépister à tort et à travers" et "prioriser" les tests.

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Depuis la rentrée des classes, les files d'attentes s'étendent devant les cabinets médicaux de l'agglomération de Caen. "Les gens se rabattent sur les médecins généralistes lorsqu'ils sont inquiets, qu'ils observent des symptômes de la Covid-19. On constate ce phénomène un peu partout en France, confie Jacques Battistoni, président du syndicat MG France et praticien à Ifs (Calvados).
 

Mais à Caen, les médecins généralistes ont une difficulté réelle d'obtenir des tests. Nous sommes dans l'incapacité de fournir rapidement les résultats des dépistages. (...) Dans cette situation, c'est difficile d'assumer notre rôle.

Jacques Battistoni, président de MG France



"Nous avons en effet beaucoup de demande de tests depuis la rentrée", confirme-t-on chez un généraliste du quartier de La Grâce de Dieu à Caen. Ce cabinet vient de recevoir la visite d'une personne inquiète. "Elle est en arrêt maladie jusqu'à dimanche et me demandait si elle pouvait se rendre au travail le lundi à 6 heures du matin. Or, elle ne recevra pas les résultats de son test avant ce jour-là !"

"Impréparation" du gouvernement

La Covid-19 intervient pendant une période où la demande de soins est traditionnellement importante. "Parmi les suspicions de Covid-19, on diagnostique des rhumes sans fièvre, des infections bénines qui peuvent se soigner rapidement, souligne Jacques Battistoni, qui déplore "l'impréparation" du gouvernement pour cette rentrée des classes.

Face au problème, l'ordonnance du docteur est simple : "il faut cesser de dépister à tort et à travers et prioriser les tests, d'autant plus que les réactifs nécéssaires à ces tests s'amenuisent, préconise Jacques Battistoni. Il faut revenir à un diagnostic de la personne qui présente des symptômes, puis [en cas de contamination, NDRL] réaliser un dépistage auprès des cas contact et du personnel médical qui l'ont côtoyée."

 
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