Le militant pour la Ligue des Droits de l'Homme au Havre avait établi une fausse attestation d'hébergement en 2011 et 2012 au bénéfice d'une ressortissante congolaise.
A 73 ans, Léopold Jacquens, retraité, vivait ce mercredi 23 novembre l'énième épisode d'un feuilleton judiciaire qui a débuté en 2013.
En mars 2011 et en janvier 2012, ce bénévole à la Croix-Rouge, membre de France Terre d'Asile et adhérent de la Ligue des Droits de l'homme, établit une fausse attestation de domicile au Havre pour une ressortissante congolaise, gravement malade, afin qu'elle puisse bénéficier de soins médicaux en France.
Un feuilleton judiciaire
Pour ces faits, le havrais est convoqué par la justice en août 2013 et condamné à 500 euros d'amende avec sursis. Une décision contesté par son avocat qui demande la relaxe en estimant qu'il n'y avait pas eu d'infraction.
En octobre 2013, le tribunal correctionnel du Havre confirme l'amende avec sursis. Le prévenu, qui a fait appel de cette condamnation, se voit relaxé par la Cour d'appel de Rouen en septembre 2014. Mais le Parquet se pourvoit en cassation et obtient l'annulation de sa relaxe.
Ultime rebondissement en septembre 2016, la Cour d'appel de Caen réexamine son dossier sur le fond. Ce vendredi 23 novembre 2016, elle vient de prononcer sa relaxe.
Tout au long de ce feuilleton judiciaire, les militants des droits de l'homme de la région havraise s'étaient mobilisés pour soutenir Léopold Jacquens.
Hervé Guiraudou et Angèle de Vecchi ont assisté à l'audience. Voyez leur compte-rendu avec les interviews de :
- Maître Antoine Mary, avocat de Léopold Jacquens
- Léopold Jacquens, militant de la Ligue des Droits de l'Homme