Pour comprendre la prolifération des crabes de type moussette sur le rivage, non sans impact sur l'élevage de moules, syndicats et comités procèdent au marquage des crustacés.
Alors que l'équinoxe, un bateau de pêche, est de retour du large de Carteret pour décharger des araignées de mer, cette fois, les crustacés ne sont pas destinés à la vente : sur le quai, ils sont mesurés et photographiés. « Là, on constate qu'il y a de plus en plus de mousettes toute l'année » explique Lucile Chaumont, chargée de mission au comité régional des pêches. Un crabe que l'on pêche habituellement au printemps.
L'espèce prolifère depuis quelques années et ravage les parcs à moules. « Les mytiliculteurs observent vraiment une prédation très importante sur leurs bouchots. » Une prolifération due au changement climatique ? « Elles ont à manger et la température est plutôt clémente avec des hivers doux, alors qu'elles allaient chercher la douceur au Large. Là les hivers sont plus doux. Si les hivers sont plus doux à la côte, elles resteront à la côte. » affirme la spécialiste.
Comprendre l'espèce
Pour suivre leur migration, le syndicat mer et littoral et le comité des pêches ont marqué un millier de spécimens en deux mois avec des bagues vertes où sont inscrits des numéros de téléphone. « Le marquage, c'est sur des araignées qui ne sont plus censées se déplacer en mer sur une durée assez longue. Une fois remise à l'eau où elles ont été pêchées, l'idée c'est qu'on nous les resignale une fois qu'elles ont été pêchées en nous indiquant la position et le jour pour voir de quelle façon elles se déplacent en mer. »
Cette opération, intitulée « projet spider », convie tous les habitués de la mer à participer, qu'il s'agisse de plaisanciers ou de pêcheurs amateurs, l'objectif étant de mieux comprendre l'espèce et les raisons de sa prolifération.