Plusieurs tentatives de blocage de lycées ont eu lieu ce mercredi matin à Caen. Seuls deux ont abouti. Les lycéens dénoncent la mise en place d'une sélection à l'université.
Essoufflement ou simple passage à vide ? Le 1er février dernier, dans le cadre d'un appel à une journée de mobilisation lancé par des syndicats lycéens, étudiants et enseignants, trois lycées caennais avaient été bloqués. Deux mois plus tard, ce mercredi 4 avril, seuls deux établissements ont réellement fait l'objet d'un blocage (sur cinq tentatives): le lycée Malherbe et le CLE à Hérouville-Saint-Clair.
"Parcoursup s'est terminé la semaine dernière et il y en a plein qui disent que: c'est bon, c'est terminé. Ils ne se sentent pas concernés, c'est pour ça qu'on a un petit effectif, il y a très peu de Terminale", déplorait ce matin Maya Jusiewicz, elle même en terminale au CLE d'Hérouville.
Dans leur viseur, la nouvelle plateforme d'admission post-bac, Parcoursup, contestée également par certains enseignants, et la loi sur "l’orientation et la réussite des étudiants", accusées d'instaurer de la sélection à l'entrée de l'université. "Il s'agit de casser le service public d'éducation, de nous empêcher de faire les études de notre choix", s'insurge Loris Pena, secrétaire national UNL-SD, qui plaide pour "une convergence des luttes" alors que les cheminots entament ce mercredi leur second jour de grève.
Reportage de Rémi Mauger et Jean-Michel Guillaud
Intervenants:
- Maya Jusiewicz, lycéenne en Terminale
- Antonin Legros, lycéen en Seconde
- Loris Pena, secrétaire national UNL-SD