Un prof d'histoire choisit les plages du Débarquement pour courir son premier marathon

Ce premier week-end de juin avait lieu dans la région de Caen le Marathon de la liberté (anciennement Courants de la liberté), un grand rendez-vous sportif alliant course à pied et hommage aux héros du Débarquement. Parmi les milliers de participants, un jeune professeur breton venu concilier ses deux passions.

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Comme chaque année à l'approche des commémorations du Débarquement, les amoureux de la course à pied avaient rendez-vous ce week-end en Normandie, à Caen et ses environs. Cette année, l'événement jadis nommée "Les courants de la liberté" avait été rebaptisée "Marathon de la liberté", l'épreuve reine de la discipline. Mais l'esprit restait le même : allier sport et hommage aux héros du Débarquement. Un même esprit et des temps forts incontournables comme la Rochambelle samedi soir où 5000 femmes de toutes les générations se sont élancées, en marchant ou en courant, dans les rues de Caen, toutes de rose vêtues. Une fois encore, cette 18e édition de cet événement solidaire en faveur de la lutte contre la cancer a affiché complet. 35 000 euros seront reversés pour cette cause par les organisateurs.

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Près de 5000 femmes ont participé cette année à La Rochambelle, une marche/course de 6 kilomètres à Caen en faveur de lutte contre le cancer du sein. ©France 3 Normandie Caen

L'autre temps fort, c'est bien évidemment le "marathon de la liberté" qui donne cette année son nom à cette grande manifestation, un marathon organisé le dimanche matin en même temps qu'un semi-marathon et un dix kilomètres. Au total ce sont plus de 10 000 participants de 64 nationalités différentes qui ont chaussé les baskets plutôt que de faire la grasse matinée. Et parmi eux, Léo Taton, 25 ans, qui courait ce dimanche son premier marathon. "J’ai hâte d’en découdre mais j’ai aussi de l’appréhension parce que 42 km 195 c’est pas rien pour le commun des mortels", nous confiait ce dimanche matin peu avant le coup d'envoi de la course l'aspirant marathonien.

Pour son premier marathon, le jeune Breton a choisi la Normandie. Et ce n'est pas un hasard. la base, je faisais mes recherches par rapport à un marathon début juin. J’avais regardé plusieurs marathons en France et je me suis dit après coup que le marathon de Caen, par ce qu’il représentait sur la liberté, la libération de l’Europe, la seconde guerre mondiale, c’était assez cohérent par rapport à mon projet et c’est également un marathon qui m’a été murmuré par ma compagne. Il y a l’aspect historique, culturel et ça ne pouvait pas mieux incarner mon métier et la personne que je suis aujourd’hui", raconte ce professeur d'histoire-géographie qui enseigne depuis quatre dans un lycée de Lannion, dans les Côtes d'Armor, "C’est tout le patrimoine et l’histoire de la Normandie qui sont représentés pendant 42 kilomètres". Léo aura ainsi longé plusieurs plages emblématiques du D-day ainsi que Pegasus bridge, mettant ses foulées dans les traces des héros.

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Ce premier week-end de juin avait lieu dans la région de Caen le Marathon de la liberté (anciennement Courants de la Liberté), un grand rendez-vous sportif alliant course à pied et hommage aux héros du Débarquement. Parmi les milliers de participants, un jeune prof breton venu concilier ses deux passions. ©K.Singh/T.Cléon

C'est en poussant un hurlement que Léo Taton a avalé les derniers mètres précédant la ligne d'arrivée avant de tomber à genoux sur la piste du Stade Hélitas, exténué. Et d'exulter quand le speaker lui glisse à l'oreille son chrono. "Mon objectif est dépassé. Je partais sur trois heures et j’ai fait juste moins de trois heures : 2.59 et des bananes. C’est formidable." Et loin d'être ridicule. 

Outre sa performance, Léo repartira en Bretagne avec des images plein la tête. "Super parcours, super ambiance. C’est la chaleur qui a vraiment été dure à gérer mais sinon, dans le ressenti, c’était exceptionnel. L’ambiance était géniale. Merci aux Normands pour l’ambiance. Je n’ai pas envie de remettre ça dans l’immédiat mais super content. On reviendra je pense. Peut-être pas l’année prochaine", commence le professeur d'histoire avant de se raviser : "après, ce sera les 80 ans du Débarquement alors pourquoi pas. On va y réfléchir."

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