Covid-19: les hôpitaux du Calvados se préparent à la quatrième vague

Les chiffres du Covid-19 ne sont pas bons dans le département du Calvados où le taux d'incidence dépasse largement le seuil d'alerte. Le CHU de Caen vient d'augmenter la capacité en lits de son unité Covid et l'hôpital de Lisieux, en manque de médecins, va filtrer l'accueil de ses urgences de nuit.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'unité Covid du CHU de Caen a été rouverte il y a deux semaines avec une capacité de quinze lits. Depuis ce mercredi, celle-ci est passée à vingt lits afin d'anticiper le nombre de personnes qui arrivent aux urgences avec les symptômes de la maladie. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, trois infirmières et trois aides-soignantes s'activent dans le service pour aider les malades qui souffrent.

 

Tout le monde se met en ordre de marche pour accueillir les malades. C'est un travail collectif et quand on est en congés, des collègues viennent nous remplacer.

Patricia Leplay, cadre de santé de l'unité Covid du CHU de Caen

Les malades qui arrivent au CHU de Caen sont de plus en plus jeunes et beaucoup sont atteints par le variant Delta et non vaccinés. La moitié des personnes hospitalisées ont moins de cinquante ans et présentent des formes sévères de la maladie. Les chiffres fournies par l'Agence régionale de santé Normandie confirment que la 4ème vague à déjà commencé dans le Calvados

L'espoir est que la population adhère à la vaccination. Un vaccin peut sauver des vies, il faut absolument se faire vacciner.

Sylvie Dargère, Médecin infectiologue au CHU de Caen

Marie Laure est hospitalisée depuis le 20 juillet après avoir contracté le virus cinq jours avant. Agée de quarante-trois ans, elle se croyait à l'abris du virus. Touchée par le variant Delta, son état de santé s'est vite dégradé, au point d'avoir été admise en réanimation car elle manquait d'oxygène.

Je me suis dit que je n'allait pas m'en sortir, que c'était terminé. Heureusement, on m'a donné beaucoup d'oxygène et je n'ai pas été intubée.

Marie-Laure, hospitalisée depuis le 20 juillet pour une forme grave du Covid-19

Les urgences de l'hôpital de Lisieux débordées

La lutte contre le Covid-19 et la mobilisation des personnels de santé interimaires vers les centres de vaccination, provoque une pénurie de médecins urgentistes sur la région Lexovienne. Déjà largement en sous effectif, avec cinq postes vacants sur treize, les médecins urgentistes ne peuvent plus assurer une garde complète 24h/24.

Sur le mois d'Août, on est pas capable d'assurer nos deux lignes de garde complète et par conséquent, on ne peut assurer la sécurité des patients. On fait déjà beaucoup d'heures supplémentaires et on ne trouve plus d'intérimaires.

Marion Morin, Médecin urgentiste au Centre Hospitalier de Lisieux

 

La direction de l'hôpital en accord avec l'équipe médicale a donc décidé, à partir de ce jeudi 5 août, de restreindre l'accès aux urgences entre 18h et 8h aux seuls cas vitaux pour une durée de trois semaines. En soirée et la nuit, il faudra si vous êtes sur Lisieux ou son agglomération appeler le 15 qui jugera du caractère "vital" de l'urgence médicale. Les personnes malades qui ne nécessitent pas de prise en charge rapide seront redirigées vers d'autres établissements hospitaliers de la région ou invités à venir le lendemain. 

Cette décision de réduire l'accès aux urgences de l'hôpital de Lisieux inquiète les syndicats hospitaliers qui craignent que le patient ne soit pas pris correctement en charge. Ils dénoncent le désengagement de l'état et rappellent que cela fait des années qu'ils tirent la sonnette d'alarme.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information