Dans le cadre de leur mission de régulation de la population des chats errants, les policiers municipaux inspectent les cages où sont attirés les félins. Entre 200 et 300 chats ont élu domicile à Isigny-sur-mer.
Les policiers municipaux sont partis en repérage ce mardi pour vérifier les "pièges" à félins. La météo pluvieuse n'a pas joué en leur faveur, il n'y avait pas un chat dehors sur le port aujourd'hui.
La commune d'Isigny-sur-mer abrite pourtant une colonie de chats errants, entre 200 et 300 animaux. Alors les policiers municipaux mettent en place des cages pour les capturer en douceur, avec un peu de nourriture pour appâter les plus habitués. La tâche reste ardue, capturer un chat peut prendre énormément de temps.
"Le chat reste un animal très méfiant", explique Cyril Jaspierre, responsable de la police municipale d'Isigny-sur-mer, "notre technique c’est de les appâter avec un peu de nourriture à l’extérieur de la cage pour qu’ils s’habituent et puis de les attirer au fur et à mesure sur la cage avec une plus grosse quantité de nourriture".
Des campagnes de stérilisation par quartier
Ces opérations de traque se déroulent par quartiers et peuvent durer plusieurs semaines, parfois jusqu'à deux mois pour capturer seulement trois à cinq chats. "En 3 ans, on a attrapé et relâché plus de 50 chats, entre 16 et 20 par an" selon Cyril Jaspierre.
Une fois capturés, les animaux sont stérilisés par un vétérinaire avant d'être relâchés dans leur environnement d'origine. Ces chats, considérés comme non adoptables, deviennent alors des « chats libres » de la commune.
"Quand le chat est capturé, on a d’abord une levée de doute, pour savoir s’il est bien sauvage ou si c’est un chat domestique" précise Laurent Aubry, maire adjoint d'Isigny-sur-mer en charge de l'environnement, "on dispose de matériel pour lire les puces RFID. Ensuite le chat errant est mis en quarantaine, soit dans les locaux de l’hôtel de ville, soit chez des personnes qui nous accompagnent dans la capture. Les chats sont ensuite emmenés chez le vétérinaire avec lequel on a une convention. Ils sont soignés et stérilisés. Une fois leur convalescence terminée, ils sont remis en liberté à l’endroit de la capture."
Chaque année, entre 16 et 20 chats passent ainsi entre les mains du vétérinaire. Ces campagnes permettent non seulement de respecter l'obligation légale de régulation des animaux errants, mais aussi de veiller à leur bien-être."Ces animaux prolifèrent rapidement et se retrouvent souvent dans des conditions sanitaires très précaires. Ils souffrent de malnutrition et sont exposés à des maladies, notamment en hiver. Il est donc essentiel de gérer cette population", explique Laurent Aubry.
Un coût non négligeable pour la commune
Ces campagnes de stérilisation, bien qu'efficaces, représentent un budget d’environ 5 000 € par an. Elles restent indispensables pour maintenir un équilibre entre le respect de l’animal et la gestion des nuisances liées à leur surpopulation.