Le 23 août dernier, la municipalité de Ouistreham, dans le Calvados, a reçu un faux mail d'une association anglaise. Il promettait une aide de 3 millions d'euros pour la construction du Centre de relation franco-britannique. Qui est derrière cette tromperie? Une enquête est en cours.
En présentant le projet de construction du Centre de relation franco-britannique le 19 septembre dernier, le maire de Ouistreham Romain Bail avait salué cette participation financière. Le 25 août, il avait reçu un mail siglé de l'association anglaise Normandy Memorial Trust, promettant une aide à hauteur de 3 millions d'euros. Un coup de pouce financier qui semblait crédible pour l'édile. "Lors de notre dernière rencontre avec l'association en juin, un accompagnement financier avait été évoqué" argumente-t-il.
Mais la supercherie a été révélée par l'association de bienfaisance elle-même, qui a démenti avoir envoyé un tel courrier. Trompé, Romain Bail s'estime victime. Son honneur, dit-il, a été mis en cause.
Une enquête en cours
Mais qui est derrière le mail en question et pour quelle raison a-t-il été envoyé? Une enquête de gendarmerie a été ouverte en début de semaine pour répondre à ces questions. Des auditions se sont déjà déroulées. Le conseiller socialiste d'opposition Raphaël Chauvois a par exemple été entendu, tout comme Romain Bail.
Le projet n'est pas remis en question
Mais même sans cette aide de 3 millions d'euros, le maire de Ouistreham affirme que le projet est viable. Son budget était bouclé avant cette fausse promesse. Cette supposée participation aurait donc servie à diminuer les autres subventions des collectivités participant à la construction du centre, comme la région, le département, la communauté urbaine et la ville de Ouistreham. Le centre de relation franco-britannique devrait ouvrir à la fin de l'année 2019.
Notre reportage à Ouistreham :