Près de la moitié des radars ont été dégradés depuis le 17 novembre. Conséquence : une vitesse excessive et une augmentation de 20% des flashs, même s'ils ne peuvent pas tous être exploités.
Plus d'un radar sur deux dégradés dans l'Orne
Pour la Préfecture de l'Orne, l'absence de radar efficace pour cause de dégradations "nuit gravement à la politique de sécurité routière".Elle rappelle, dans un communiqué de presse, que la vitesse excessive ou inadaptée est responsable d'un accident mortel sur trois et précise que "tout est mis en oeuvre pour que les réparations des équipements radars soient les plus rapides".Même si les photos ne sont pas exploitables, les radars dégradés ont enregistré une augmentation de 20% au cours du mois de décembre dernier au niveau national.
Et pourtant, les chiffres de la mortalité sont en baisse en novembre
Pourtant le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe a révélé dimanche 30 décembre sur les ondes de Franceinfo qu’il y avait eu fin novembre 2018, 200 morts en moins par rapport à novembre 2017. Il ne pouvait pas encore estimer si le passage aux 80 km/h y était pour quelque chose ou non.Quelques jours plus tôt, le 27 décembre, Emmanuel Barbe craignait un impact des destructions de radars sur la mortalité. Une fois les chiffres établis, il n'a plus fait mention des radars. Il n'en fallait pas moins pour que les réseaux sociaux ne s'emparent des deux informations pour les relier entre-elles : à savoir, "depuis les dégradations de radars, la mortalité sur les routes a baissé". Même si objectivement la mise en parallèle de ces deux informations paraît assez artificielle.
Le coût des réparations après les actes de vandalisme :
- Vandalisme léger (du tag à la vitre cassée) : en moyenne 500 euros tous types de radars confondus
- Remplacement d’un radar fixe et discriminant : entre 60 000 et 80 000 € (dont 30000 à 40000 € pour la cabine) selon l'ampleur des travaux de génie civil requis
- Remplacement d’un radar vitesse moyenne : de 120 000 à 200 000 € selon l'ampleur des travaux de génie civil requis
- Remplacement d’un radar autonome (ou radar de chantier) : 75 000 €
Les santions encourues pour la dégradation d'un radar :
La dégradation de radar est un délit qui relève des articles 322-1, 322-2 et 322-3 du code pénal.Elle entraîne une inscription au casier judiciaire.
Une dégradation légère est passible d'une amende de 3 750 € assortie d'une peine de travaux d'intérêt général.
Une dégradation lourde est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 75 000 € .
S'ajoute ensuite à l'amende, unecondamnation pour la réparation du préjudice subi par l’État, soit le coût de la réparation et la perte de recettes des amendes pour tout le temps d’indisponibilité du radar.