Le nom de Sébastien Lecornu, ministre des Armées originaire de l'Eure, circule - comme d'autres - pour le poste de Premier ministre après la démission du gouvernement Barnier. L'intéressé assure n'être "candidat à rien".
Avec la chute du gouvernement de Michel Barnier, mercredi 4 décembre 2024, la crise politique ouverte avec la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin a franchi un cap inédit : pour la première fois depuis 1962, un Premier ministre a été renversé après avoir engagé sa responsabilité.
Au lendemain de cette censure, c'est Emmanuel Macron qui est au centre des attentions. Qui va-t-il choisir comme Premier ministre ?
Plusieurs noms cités
Le nom du président du MoDem François Bayrou, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, est beaucoup cité. Il déjeunait, jeudi 5 décembre 2024, avec le président à l'Elysée et s'est aussi entretenu avec un autre prétendant, l'ex Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, l'ex maire de Cherbourg-en-Cotentin.
Ceux du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de Xavier Bertrand, ou du maire de Troyes, François Baroin, circulent également.
Le très droitier ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, jugé parfois proche des idées du RN, ou le macroniste historique Roland Lescure, associé à la branche sociale-démocrate de Renaissance, font également l'objet de supputations.
"Moi, je suis candidat à rien"
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, originaire de l'Eure assure, ce jeudi 5 décembre sur RTL, qu'il n'est pas candidat.
"Moi, je suis candidat à rien", a-t-il déclaré à RTL qui l'interrogeait sur le sujet. Sébastien Lecornu affirme en outre ne pas avoir évoqué le sujet avec le président Emmanuel Macron lors de leur déplacement en Arabie Saoudite.
"Il y a un décalage énorme (...) entre ce qu'on a dû gérer en Arabie Saoudite et ce qu'il y a à gérer ici", a-t-il déclaré sur RTL, citant les divers sujets géopolitiques de l'escalade avec l'Iran au cessez-le-feu au Liban, en passant par l'arrivée des soldats de Corée du Nord sur le théâtre russo-ukrainien.
"Oui, on a un monde qui est tout sauf stable et dans lequel il va bien falloir que les responsables politiques français prennent aussi leurs responsabilités", a-t-il ajouté.
"Tout faire pour que les socialistes se détachent de La France insoumise"
Sur le plan de la politique intérieure, il a estimé qu'il fallait "tout faire pour que les socialistes se détachent de La France insoumise".
"Je ne viens pas de la gauche, mais je suis un républicain", a-t-il souligné, précisant qu'il travaillait "avec la gauche républicaine" dans son département de l'Eure.
"Je pense qu'il faut qu'il y ait un dialogue effectivement, parce que la responsabilité de ma famille politique, de là où je viens, c'est de permettre au Parti socialiste d'évoluer dans sa position", a également opiné Sébastien Lecornu.
"En tout cas, c'est une urgence parce que c'est un parti de gouvernement qui a donné deux présidents de la République à la France".
Interrogé sur la nécessité de faire des concessions, il a déclaré que "les Françaises et les Français, une fois qu'ils ont voté aux élections législatives anticipées, par définition, n'arrivent pas à comprendre que leurs responsables politiques ne soient pas capables de compromis".