Hôpital en Colère : une infirmière de Cherbourg craque et nous confie "Je ne sais pas où on trouve encore notre énergie"

Ils ont mis l'ambiance ce matin devant les locaux de l'Agence Régionale d'Hospitalisation, à Caen. Une centaine d'agents hospitaliers des 5 départements normands étaient là pour manifester leur ras-le-bol,  à l'appel du syndicat Force Ouvrière. 

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Parmi la centaine d'agents hospitaliers venus de services ou de maisons de retraite, nous avons croisé Nathalie, infirmière en Chirurgie, à Cherbourg.

Ce Lundi 24 juin, cette délégation venue de toute la Normandie est venue exprimer son ras-le-bol devant les locaux de l'ARS, l'Agence Régionale d'Hospitalisation qui distribue les moyens à chaque établissement et qui organise le système de soin sur le territoire.

Nathalie, infirmière à Cherbourg nous livre un témoignage au bord de l'épuisement : 

" Ma réalité quotidienne c'est de rentrer dans un chambre et d'être appeler en même temps pour une autre intervention d'urgence, alors la personne qui va être dans le pipi ou le caca : elle va attendre vingt minutes comme ça parcequ'on a un chariot d'urgences à sortir, ou des prescriptions. Les chirurgiens nous demandent de faire beaucoup de choses et on a pas de matériels non plus, ou du matériel défectueux (...)"


C'est simple les brassards à tension, on en a un pour deux services et on se les prête. Les thermomètres ? On n'en a plus alors tant pis, on ne prend plus la température! 
 

Vidéo France 3 Normandie : l'interview de Nathalie, cette infirmière de l'hôpital de Cherbourg, croisée dans la manifestation


( Reportage Erwan De Miniac et Claude Leloche) 



On pleure ...On n'est pas soutenu. On a rien et on crève. 

 

" On a des patients qui ont mal qui souffrent et nous on sort de la chambre et on se dit, ben là je n'ai pas bien fait mon boulot... C'est pas bien. C'est pas comme ça que j'ai appris alors que ça fait 30 ans que je fais ce métier là... Et quand je rentre chez moi, je me dis pas top ta journéé, hein...Mais il va falloir y retourner demain. On se regonfle le lendemain au contact de l'équipe, et une ou deux heures de boulot et parmi nous c'est l'hécatombe. Je ne sais pas où on trouve encore notre énergie, ça ne va pas durer.""

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