L'arbitre assistant Cherbourgeois et le milieu de l'AJ Auxerre se seraient réconciliés par téléphone.
Ainsi, l'incident est considéré comme clos !
Pourtant, samedi soir et dimanche sur Canal +, Kamel Chafni était particulièrement remonté contre Johann Perruaux qu'il accusait de propos racistes.
"Dégage l'Arabe" lui aurait dit ce dernier alors qu'il contestait un fait de jeu.
Sur les conseils de leurs avocats, les deux hommes se sont finalement expliqués par téléphone.
C'est ce qu'indique le président de l'AJA, Gérard Bourgoin, dans un communiqué remis hier soir à l'issue du match Auxerre-Dijon au nom de Kamel Chafni et de Johann Perruaux.
"A cette occasion, Johann Perruaux a confirmé, devant la contestation de Kamel Chafni, qui est venu face à lui, avoir dit "dégage"", explique l'AJA.
L'arbitre assistant affirme "qu'il regrettait cette vive réaction" et qu'il n'avait pas eu à l'égard de l'international Marocain "une quelconque intervention à caractère raciste". Selon le communiqué de l'AJA, Johann Perruaux est même "personnellement mobilisé autour de la lutte contre le racisme".
De son côté, Kamel Chafni a "accepté de se satisfaire de cette déclaration et de la tenir pour vraie".
Toujours selon le club bourguignon, les deux hommes regrettent "l'exploitation médiatique" qui a été faite de cette affaire et "considèrent dorénavant l'incident comme clos".
Dans un "souci d'apaisement", les deux hommes renoncent à toute forme de procédure l'un contre l'autre.
L'expression "exploitation médiatique" est pour le moins étonnante car depuis son explosion de colère sur le terrain samedi soir Chafni a multiplié les interventions sur les plateaux télé, les radios et les entretiens en presse écrite, maintenant systématiquement sa version.
Mutisme soudain
"Afin que le jeu retrouve ses droits, MM. Chafni et Perruaux n'effectueront plus aucune déclaration concernant cette affaire", prévient l'AJA.
Interrogé au stade de l'Abbé Deschamps après diffusion de ce communiqué, Kamel Chafni a tenu sa parole et s'est refusé à toute commentaire. "Je n'en parle plus, on verra ça plus tard", a-t-il seulement confié, après avoir reçu le trophée des supporters auxerrois de meilleur joueur du mois de novembre.
Chafni avait pourtant déposé plainte lundi en fin de journée au commissariat d'Auxerre, selon des sources proches du dossier.
Johann Perruaux a toujours quant à lui formellement nié tout propos à caractère raciste, disant tenir à la disposition de la justice les enregistrements sonores de ses échanges avec le joueur, enregistrés via les oreillettes dont les arbitres sont équipés. Il avait de son côté envisagé de porter plainte pour diffamation.
Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, avait demandé l'ouverture d'une enquête.