Les élus ont rompu les discussions avec le groupe américain qui souhaite toujours fermer l'usine de Condé sur Noireau.
La deuxième réunion dite "technique" qui réunissait les représentants de l'entreprise et les élus a tourné court ce mardi 15 novembre à la Préfecture de Caen. "On ne veut plus entretenir d'ambiguïté", explique Laurent Beauvais. Le président socialiste de la Région déplore qu'Honeywell n'envisage pas "un autre schéma que celui de la fermeture".
Au cours de cette réunion de travail, le groupe américain devait donner le détail de ses besoins dans l'hypothèse d'une reconstruction de l'usine de Condé sur Noireau. Les élus présents à cette réunion, qui ont tenu une conférence de presse, affirment que l'entreprise n'a fourni aucun élément concret.
"C'est un constat d'échec", déclare Pascal Allizard. Le maire de Condé sur Noireau préfèrent que s'arrête cette "mascarade". "La démarche n'était pas sincère, les masques tombent" accuse le député UMP Jean-Yves Cousin. "Dès février 2010, un terrain était retenu en Roumanie" affirme-t-il encore, faisant référence au projet de construction d'une nouvelle unité de production de plaquettes de freins près de Ploiesti.
Honeywell, négociations rompues par france3bassenormandie_845
A la fin du mois d'octobre, les dirigeants d'Honeywell avait pourtant accepté de suspendre le plan social afin de laisser une chance à des solutions alternatives à la fermeture. Mais depuis, le maire de Condé-sur-Noireau a révélé être en possession d'un document "accablant", montrant les errances du management et la volonté délibérée d'aboutir à la fermeture de l'usine.
Une manifestation réunira les salariés, les élus et les habitants ce samedi 19 novembre. Aujourd'hui, "une autre forme de résistance commence" tempête Pascal Allizard qui veut déplacer la bagarre "sur le terrain juridique". L'usine d'Honeywell emploie 323 personnes. La fermeture est plus que jamais prévue en juin 2013.