Les familles des victimes de l'attentat de Karachi portent plainte contre l'ancien ministre de l'Intérieur.
Elles l'accusent de "complicité de subornation de témoin", de "violation du secret de l'enquête" et "d'entrave au déroulement des investigations ou à la manifestation de la vérité".
Cette plainte, confirmée à l'AFP par une source judiciaire, a été révélée ce mardi après midi par le site Internet de l'hebdomadaire Le Point.
Selon le site, Me Olivier Morice, l'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi, a porté plainte le 26 septembre auprès du procureur de la République de Paris pour ces différents motifs faisant suite aux coups de téléphones échangés par l'ancien ministre et Thierry Gaubert, un autre proche du président de la République, mis en examen dans cette affaire.
Vendredi 23 septembre, l'avocat demandait l'ouverture d'une enquête préliminaire sur ces conversations téléphonqiues.
La plainte déposée par les familles vise aussi "les conseillers du président de la République" après la publication la semaine dernière d'un communiqué de l'Elysée indiquant que le nom de Nicolas Srakozy ne figurait pas dans le dossier.
Les familles des victimes pour l'essentiel originaires de Cherbourg estiment qu'il y a eu là "violation du secret de l'enquête et de l'instruction, violation du secret professionnel, recel et complicité".
Enfin la plainte déposée lundi vise aussi Thierry Gaubert pour "subornation de témoin".
De son côté, Brice Hortefeux vient d'annoncer ce mardi dans un communiqué à l'AFP avoir "décidé de porter plainte pour diffamation contre Me Olivier Morice", l'avocat des familles de victimes de l'attentat de Karachi en 2002.
Il a expliqué sa décision par "les allégations mensongères et les affirmations calomnieuses proférées par Me Morice" contre lui.
Vendredi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "violation du secret professionnel" et "recel" après des révélations sur la conversation téléphonique du 14 septembre, entre MM. Hortefeux et Gaubert, dans laquelle l'ex-ministre de l'Intérieur prévient Thierry Gaubert que sa femme "balance beaucoup" aux enquêteurs.