Un manifestant "gilet jaune" a porté plainte à Caen pour violence policière après avoir été blessé au visage en décembre, selon lui par un tir de lanceur de balles de défense (LBD), communément appelé Flash ball.
"La plainte a été déposée le 18 janvier contre X pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique avec arme occasionnant une blessure par un tir de LBD 40 survenue le 8 décembre 2018", a indiqué Chloé Chalot, l'avocate du Gilet jaune à un correspondant de l'AFP
Le parquet de Caen n'a pas souhaité communiquer à ce sujet. Quant à la préfecture, elle a indiqué ne pas se prononcer sur cette affairequi est en cours d'instruction.
Selon le témoignage écrit de ce "gilet jaune" de 43 ans, père de 4 enfants, le projectile a entraîné "une plaie béante au visage avec la pose de 25 points de suture, un décollement de l'iris ainsi que de multiples fractures".
Selon le compte-rendu établi par le CHU de Caen, le patient a été "adressé aux urgences par les pompiers pour une plaie délabrante du front sur un tir de Flash-Ball à approximativement 30-40 m du tir".
Une autre plainte déposée par un manifestant, à Rouen
Maître Chalot a par indiqué avoir déposé auprès du parquet de Rouen une autre plainte, le 22 janvier, au nom d'un manifestant de 37 ans blessé à la jambe par ce qui selon la plainte "semble résulter de l'explosion d'une grenade (lacrymogène et assourdissante ndlr) GLI-F4".L'avocate affirme qu'"à Caen et à Rouen, les armes n'ont pas été utilisées conformément à leurs doctrines de mise en oeuvre".
"Le tir de LBD 40 a atteint le visage, ce qui est proscrit, tandis que dans les deux cas, les deux manifestants ne représentaient aucunement un danger pour les forces de l'ordre", selon elle.