EDF a signalé l'an dernier au gendarme du nucléaire qu'un volume conséquent de déchets avaient été découverts sur le chantier de l'EPR. Ils dateraient de la construction de la première centrale. L'ASN confirme mais ne donne aucun chiffre quant à la quantité.
Des sacs plastique, des morceaux de bois, des câbles métalliques mais aussi des tuyaux, les ouvriers du chantier de l'EPR ont mis au jour l'an dernier une sorte de décharge illégale dissimulée pendant plus de 30 ans. C'est ce que révèlent ce lundi matin nos confrères du Parisien. Un rapide calcul permet de faire coïncider la datation de ces déchets avec la construction des deux premiers réacteurs de Flamanville.
Cette "décharge" a été signalée en mai 2016 à l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Interrogée par l'AFP, Hélène Héron, chef de l'antenne normande du gendarme du nucléaire confirme: "Sur tout chantier, le principe est l'évacuation des déchets. Il y a donc eu gestion inappropriée".
Un volume "notablement supérieur aux estimations de départ"
Les déchets mis au jour l'an dernier ne sont pas radioactifs, selon l'ASN. Mais leur volume semble difficile à évaluer. Une quantité importante aurait déjà été évacuée. Mais "des effouillements menés depuis la découverte des déchets ont montré que le volume à extraire est notablement supérieur aux estimations de départ", écrit le gendarme du nucléaire dans un courrier du 23 juin, rédigé après une inspection le 2 juin et consultable sur le site internet de l'ASN. Ni le gendarme du nucléaire ni EDF n'ont communiqué de chiffrage précis sur ce volume.L'électricien a jusqu'au 23 juillet pour présenter à l'ASN "un bilan du volume et des natures de déchets déjà excavés et envoyé en filière de traitement", "une évaluation fiable du volume des déchets restant à retirer", et un "programme de réhabilitation des terrains concernés dans des délais compatibles avec" le code l'environnement.