Le 30 août dernier, plusieurs organisations syndicales et étudiantes ont appelé à une grande journée de mobilisation nationale pour la journée du mardi 5 octobre. Le mouvement est interprofessionnel et devrait donc toucher plusieurs secteurs, comme l'école ou les transports.
C'est un rendez-vous qui se prépare depuis de nombreuses semainnes. Les premières réunions ont eu lieu au tout début de l'été. Le 30 août dernier, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations étudiantes Fidl, Unef, MNL et UNL ont lancé un appel commun à une journée d'action ce mardi 5 octobre. "Elles (les organisations signataires) s’opposent à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié-es et des jeunes." Deux semaines plus tard, plusieurs syndicats de la fonction publique ont à leur tour lancé un appel à la mobilisation.
Quelles revendications
La première des revendications est la revaloristaion des salaires. "Trop de salarié.es, notamment les travailleurs particulièrement exposés et dits de « 2 ème ligne », maintenus à de bas salaires ne voient aujourd’hui aucune perspective d’amélioration. Les agents de la fonction publique attendent toujours et depuis des années des mesures salariales à la hauteur de la perte de leur pouvoir d’achat", indique l'intersyndicale.
Autre sujet de mobilisation, la réforme de l'assurance chômage, entrée en vigueur ce vendredi 1er octobre, et contre laquelle plusieurs syndicats comptent déposer un nouveau recours cette semaine devant le Conseil d'Etat.
Si le sujet n'est pas encore directement sur la table, la réforme des retraites, mise au réfrigérateur pendant la crise sanitaire, est de nouveau évoquée depuis plusieurs semaines, par le président de la République dès le 12 juillet dernier et plus récemment par le Premier ministre. Une perspective qui suscite une franche hostilité de bon nombre de syndicats.
Des profs absents ce mardi 5 octobre ?
L'éducation est l'un des secteurs qui pourraient être impactés par cette journée d'action nationale et interprofessionnelle. Les deux syndicats majoritaires, le SNUipp-FSU (écoles maternelles et primaires) et le SNES-FSU (collèges et lycées) soutiennent cette initiative.
Dans les écoles maternelles et primaires, les enseignants doivent déclarer en amont, deux jours ouvrés avant, leur intention de faire grève. En théorie, les parents d'élèves ont donc dû être prévenus en fin de semaine dernière. En revanche, leurs collègues du secondaire ne sont pas soumis à cette obligation et peuvent se déclarer grévistes le jour-même.
Bus, tram, métro : comment ça va rouler ?
L'autre grand secteur d'activité qui sera impacté ce mardi 5 octobre est celui des transports en commun. Dans l'agglomération rouennaise, le Réseau Astuce annonce des perturbation sur plusieurs lignes : métro, TEOR et FAST sont notamment concernés tout comme "une partie des lignes à vocation scolaire".
Les réseaux Lia sur Le Havre, Cap Cotentin sur Cherbourg, Twisto sur Caen, Transurbain sur Evreux ou Altobus sur Alençon n'ont, ce lundi 4 octobre à la mi-journée, pas encore annoncé d'éventuelles perturbations pour la journée du mardi 5 octobre.
Un mardi duraille pour les usagers du rail ?
A la SNCF en revanche, les pertubations ont commencé dès ce lundi 4 octobre (pour un mouvement de grève spécifique à la SNCF) et vont se poursuivre ce mardi 5 octobre. Les horaires détaillés des lignes normandes en circulation sont consultables sur le site TER. Ce lundi, 2 trains sur 3 circulent dans la région.
Ce lundi, à la mi-journée, la direction de la SNCF a annoncé que cette journée de mobilisation aurait peu d'impact sur les usagers. La circulation des TGV, Thalys, Eurostar et Lyria sera "normale", tandis que le trafic des Intercités, Transilien et TER sera "quasi normal", avec "des adaptations locales éventuelles". Seule exception, la Normandie où le trafic des TER sera "perturbé". En moyenne, 1 train sur 2 devrait circuler dans la région ce mardi 5 octobre.