Dans le Cotentin, le risque d'accident nucléaire ne semble pas inquiéter la population

La préfecture de la Manche présente actuellement le nouveau plan particulier d'intervention (PPI), une série de mesures d'urgence qui seraient mises en oeuvre en cas d'accident à Flamanville. La première réunion d'information a attiré très peu de monde.

Huit ans, ça semble déjà loin. En 2011, survenait au Japon l'un des plus graves accidents nucléaires de l'histoire. A deux reprises, une délégation des trois Commissions locales d'information (CLI) du Cotentin s'est rendue dans la région de Fukushima. L'objectif reste le même: tirer les enseignements de la catastrophe, notamment sur le plan de la sûreté et amender nos propres installations et protocoles d'évacuation notamment. Huit ans après la catastrophe ayant frappé le Japon, le plan particulier d'intervention (ppi) concernant le secteur de Flamanville a été révisé et est actuellement présenté à la population.
 Huit ans, c'est loin. Alors 34 ans.... Voilà plus de trois décennies que la centrale de Flamanville fait partie du paysage. Et ses voisins semblent ne plus y prêter la moindre attention.La première réunion d'information avait lieu ce lundi soir à Flamanville s'est déroulée dans salle quasi déserte. Les intervenants étaient plus nombreux que les personnes venues les écouter. "On a dix personnes de la région qui sont là pour écouter ce qui demain pourra peut-être leur sauver la vie", a déploré Emile Constant, membre de la commission locale d'information de Flamanville, "je suis quand même étonnament surpris."

Et pourtant, la catastrophe de Fukushima a démontré que le risque nucléaire était l'affaire de tous. Et qu'aucun plan aussi ingénieux soit-il ne pouvait fonctionner sans l'adhésion de la population. Le plan particulier d'intervention présenté ce lundi soir à flamanville comporte est élargi de 10 à 20 kilomètres. Une quarantaine de communes sont désormais concernées (dont Cherbougr-en-Cotentin).
 


Autre nouveauté: les populations résidant dans un rayon de cinq kilomètres autour de la centrale seraient désormais évacuées en cas d'accident nucléaire. "Sur les précédents plans, on pensait qu'on devait toujours passer par un mode "mise à l'abri", évaluation de la situation et enfin, évacuation, si besoin", explique  Jean Legallet, chef du service interministériel de défense et de protection civile à la préfecture, "les différents retours d'expérience de type Fukushima nous font dire qu'on ne doit pas perdre de temps."

D'autres réunions d'information sont programmées. La prochaine doit avoir lieu ce jeudi soir, à 18 h 30, sur la commune des Pieux.
 

Reportage de Sylvain Rouil et Laïla Agorram
Intervenants:
- Emile Constant, membre de la commission locale d'information de Flamanville
- Gilbert Manciet, directeur de cabinet du préfet de la Manche
- Jean Legallet, chef du service interministériel de défense et de protection civile à la préfecture

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