Prise d'otages à la prison de Condé-sur-Sarthe : le détenu s'est rendu

Publié le Mis à jour le

Un détenu a séquestré deux agents du centre pénitentiaire ce matin. Une surveillante a été libérée en fin de matinée, mais il retenait toujours son collègue qui a été blessé. "Le détenu s'est rendu en début d'après-midi", selon le garde des Sceaux

La prise d'otages a débuté à 10h15. Deux gardiens de cette prison, un homme et une femme, ont été retenus par un détenu "du quartier maison centrale". Dans un communiqué, le ministère de la Justice précise qu'un des deux surveillants a été blessé à l'oeil droit. La surveillante a été libérée en fin de matinée. Les Équipes Régionales d'Intervention et de Sécurité (ERIS) parties de Rennes ce matin sont arrivées sur les lieux vers midi. Le détenu s'est finalement rendu en début d'après-midi. 

Un détenu condamné à perpétuité pour viols et tentative de meurtre

Le parquet d'Alençon indique que le détenu était incarcéré à Condé-sur-Sarthe depuis le mois de septembre. Sofiane Rasmouk purge une très lourde peine : il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour viols et tentative de meurtre par la cour d'assises des Hauts-de-Seine en 2016. Un an plus tard, lors du procès en appel, la cour d'assises de Versailles a confirmé cette condamnation en l'assortissant d'une période de sûreté de 22 ans.

Le "Monstre de Colombes", ainsi que l'avaient surnommé certains journaux, était poursuivi pour avoir violemment agressé deux jeunes femmes au cours d'une même soirée en 2013. Cet individu qualifié par un expert de "psychopathe" avait déjà cumulé une vingtaine de condamnations avant d'être jugé en cour d'assises.

Un établissement sensible

La prison de Condé-sur-Sarthe où les détenus purgent de très longues peines a déjà été le théâtre de plusieurs prises d'otages. En juin 2019, un homme de 35 ans avait retenu un surveillant et une stagaire pendant pès de cinq heures sous la menace d'une arme artisanale. Cet individu "coutumier du fait" a depuis été transfré dans un autre établissement.

Mais c'est l'attaque du mois de mars 2019 qui a profondémment traumatisé le personnel pénitentaire. Un détenu radicalisé avait blessé deux surveillant avant d'être interpellé. Sa compagne avait été tuée lors de l'assaut. La prison étaient restée bloquée plusieurs jours par les surveillants choqués et en colère.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité