VIDEO. Une barge de 120 mètres s'échoue sur une plage de Normandie après deux jours à dériver dans la tempête Darragh

L'AMT Challenger s'est échoué à Sotteville-sur-Mer (Seine-Maritime) en milieu de journée, ce dimanche 8 décembre. La barge de 120 mètres de long dérivait dans la Manche depuis vendredi au gré des rafales de la tempête Darragh.

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Une gigantesque barge de 122 mètres de long s'est échouée sur les côtes normandes ce dimanche 8 décembre. L'AMT Challenger, plateforme non propulsée battant pavillon maltais, a fini sa course folle sur les galets de la plage de Sotteville-sur-Mer, entre Saint-Valéry-en-Caux et Dieppe, ce dimanche 8 décembre, vers 13h.

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L'AMT Challenger s'est échoué à Sotteville-sur-Mer (Seine-Maritime) en milieu de journée, ce dimanche 8 décembre. La barge de 120 mètres de long dérivait dans la Manche depuis vendredi au gré des rafales de la tempête Darragh. ©François Parenty

Depuis deux jours, le bâtiment flottait de manière incontrôlée dans la Manche, trimbalé par les vagues et les bourrasques (jusqu'à 40 nœuds) de la tempête Darragh. Tout a commencé vendredi 6 décembre, dans la soirée, quand le remorqueur Boka Glacier se stationne à l'est de l'Île de Wight pour s'abriter de la tempête. Dans la nuit, il rompt sa remorque avec l'AMT Challenger, qui commence à dériver dans les eaux britanniques, rapporte la préfecture maritime Manche Mer du Nord dans un communiqué.

Plusieurs opérations de remorquage lancées malgré la tempête Darragh

Le lendemain soir (hier), les patrouilles françaises prennent le relais des opérations de coordination pour surveiller le bâtiment de 122 mètres de long désormais à la dérive dans les eaux territoriales françaises. Elles décident alors d'envoyer deux remorqueurs pour le récupérer : Le Princess (Belgique) et l'Abeille Horizon (Frace). Toutefois, la tempête Darragh fait rage et l'état de mer et du vent (jusqu'à 40 nœuds) empêche le succès de l'opération. 

Dans des conditions météorologiques très dégradées du fait de la tempête Darragh, plusieurs opérations en Manche pour raccrocher la barge ou mettre en place un mouillage en mer, ont été menées, sous la coordination de la préfecture maritime Manche – Mer du Nord et du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez. Ces dernières n'ont pu aboutir.

Communiqué de la Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord


La dernière tentative avant l'échouement s'est déroulée ce dimanche 8 décembre dans la matinée. Une équipe de quatre manœuvriers mandatés par l'armateur a été hélitreuillée à bord de la barge au moyen de l'hélicoptère Dauphin de la Marine nationale basé au Touquet afin de permettre la prise en remorque de la barge. En vain donc.

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Après deux jours à la dérive dans la Manche, la barge AMT Challenger a fini par s'échouer sur une plage de Sotteville-sur-Mer (76). ©François Parenty

Vigilance sur une potentielle pollution

Un poste de commandement a été déployé en début d'après-midi chez un particulier habitant à proximité. La gendarmerie terrestre et maritime s'y trouve aux côtés des sapeurs-pompiers, d'une délagation mer et littoral et des maires de Veules-les-Roses et de Sotteville-sur-Mer. Le préfet de la Seine-Maritime invite la population à ne pas se rendre sur place afin de laisser libre cours aux opérations mises en place.

La préfecture maritime fait savoir que l'ensemble des moyens de l'Etat à terre et en mer sont "mobilisés pour assurer la sécurité des personnes et la sécurité de la navigation". Par ailleurs, des moyens antipollution sont mis en alerte pour intervenir en cas de besoin et dès que les conditions météorologiques le permettront.

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