La Région mise sur l'éolien en terme d'infrastructures, d'emplois et de formation. A Fécamp, le Campus Normandie Eolien des lycées Descartes-Maupassant s'est vu doté d'une éolienne avec un mât de 23 mètres de haut. Un terrain d'apprentissage grandeur nature pour les élèves du BTS.
Alors que les premières éoliennes offshore devraient commencer à tourner au large de Fécamp en 2023, la Région a choisi d'investir massivement dans la formation de ceux qui seront appelés à travailler dans cette filière.
Le Campus Normandie Eolien a été livré fin janvier, et intégralement financé par la Région à hauteur de 1,6 million d'euros.
Récemment créé, le chantier école bénéficie d'un nouveau bâtiment de 350 m2 permettant d'accueillir les composantes d'une éolienne :
nacelle, hub, base de nacelle.
Les étudiants pourront également s'exercer sur pièce, avec une partie de mât d'éolienne de 20 mètres de haut, dotée d'une plateforme extérieure. Les élèves de BTS pourront ainsi poursuivre leur formation du travail en hauteur et intégrer les procédures d'évacuation d'urgence.
Entre 10 et 12 000 emplois dans la filière
" La Normandie va devenir un des hauts lieux des énergies renouvelables en Europe, notamment marines, à la fois avec l'éolien en mer et à travers l'hydrolien à Cherbourg.
On a là entre 10 et 12 000 emplois créés dans cette filière, directs et indirects. Pour ça il nous faut des infrastructures qui nous permettent de former nos jeunes " Hervé Morin, président de la Région Normandie
Un outil pédagogique qui aura couté à la Région 1,600 000 euros, nécessaire à la formation des jeunes en BTS Maintenance des Systèmes Option Systèmes éoliens.
" Les élèves vont pouvoir rentrer dans le mât -de l'éolienne- et dans la nacelle, comme dans l'industrie !" Christian Moyon, professeur de sciences industrielles de l'ingénieur aux Lycées Descartes-Maupassant
Dans ce campus fécampois, on forme les jeunes à la maintenance des éoliennes. Chaque année, 9 élèves sortent diplômés. Certains se spécialiseront dans le terrestre, d'autres dans le offshore.
Un enseignement né il y a 10 ans pour accompagner le développement de cette énergie, en France et en Normandie.
" A terme avec le champ éolien offshore de Fécamp, il devrait y avoir 80 emplois de techniciens en éolien. Il va donc falloir qu'on "marinise" nos étudiants. Pour l'instant on les forme à l'éolien sur terre, et demain il va falloir qu'ils puissent travailler en mer " Christophe Picard, directeur délégué aux formations, Lycées Descartes-Maupassant.
C'est ainsi qu'un partenariat est envisagé avec le lycée maritime.
L'éolien en mer représente 2000 emplois dans les prochaines années en Normandie.