Une semaine après l'incendie, puis le naufrage, du Grande America au large de la Bretagne, deux sister-ships de la compagnie italienne Grimaldi sont à quai au Havre. Et malgré le feu dont les causes sont encore inconnues, aucun contrôle physique n'a été programmé sur les navires napolitains.
Il y a une semaine, le Grande America flambait au large de la Bretagne. Avant de couler. Ce cargo transportait des containers, et de nombreux véhicules. L'incendie se serait déclaré dans un container, pour des causes encore inconues.
Ce navire était un habitué du port du Havre. D'ailleurs en ce moment, le Grande Nigeria et le Grande Brasile, deux bateaux identiques de la compagnie italienne Grimaldi sont en escale havraise.
Ils sont ce qu'on appelle des "sistership". En clair, ils sont de la même compagnie et sont dans les grandes lignes similaires au Grande America.
Le plus ressemblant est le Grande Nigeria. Les deux navires ont été fabriqués à la même période. Ils ont le même design et ils naviguent sur la même ligne. Par conséquent, ils pourraient fort transporter le même type de cargaison : des voitures usagées et des matières dangereuses.
Pourtant, étrangement, aucune inspection particuliere n'a été officiellement programmée à bord du navire.
En réalité, l'essentiel de ces contrôles est dématérialisé. Huit jours après le naufrage, ni les douaniers, ni les inspecteurs des affaires maritimes n'ont controlé physiquement ces bateaux et leurs cargaisons. Leur destination : l'Amérique du Sud et l'Afrique de l'Ouest où peuvent s'entasser dans des containers, toutes sortes de marchandises.
Connaître avec précision le contenu de ces grosses boites est pourtant essentiel. Depuis le début de l'année, déjà quatre incendies ont ravagé des porte-containers.Et du coup, certaines voix s'èlévent déjà. Pour l'association écologiste Robin des Bois, ce manque de contrôle pourraît se révéler dangereux.
Le Grande Brasile est reparti ce mercredi soir, destination Dakar.