John Sulo enchante la cité Océane avec "Havre de rire", un festival de stand-up unique en son genre. Mais l'humoriste ne se limite pas à la scène : il partage aussi sa passion et son énergie avec des jeunes en quête de confiance. Portrait.
Depuis quelques mois, les Havrais ont rendez-vous avec l'humour grâce à "Havre de rire". Chaque mois, au Palais des Régates à Sainte-Adresse, quatre humoristes se succèdent sur scène pour 45 minutes de stand-up face à un public de 250 personnes. Derrière cet évènement, l’humoriste havrais John Sulo, 38 ans.
Faire rire, un besoin essentiel
"Les gens rient, ils sont contents. Je crois qu'ils en ont besoin !", confie John Sulo. "J'ai voulu importer du stand-up dans ma ville natale parce qu'on n'avait pas ce format au Havre. Mon objectif était de créer un événement qui reprenne les codes des comedy clubs parisiens, avec une scène à 360°."
On a des humoristes qui viennent tester leurs blagues, jouer une partie de leur spectacle et surtout découvrir des gens. On ouvre cette scène aux talents havrais, on fait toujours jouer un de nos talents.
Sulo, humoriste
En plus d’inviter des talents confirmés de l’humour francophone, John Sulo tient à ouvrir la scène à de jeunes humoristes locaux. "Jouer aux côtés de grands noms, c’est une belle opportunité pour les jeunes talents normands", souligne-t-il.
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Une vocation née dans l’enfance
Né au Havre dans une "famille de rigolos", comme il aime le dire, John Sulo a baigné très tôt dans l’humour. "Mes parents se charriaient tout le temps, on a grandi avec ça et au fur et à mesure j'ai effiloché mes petites blagues", raconte-t-il.
C’est à 13 ans qu’il monte sur les planches pour la première fois dans des cours de théâtre. Encouragé par ses proches, il s’installe ensuite à Paris pour fréquenter les comedy clubs et se forger une place sur les plateaux de stand-up.
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Un passeur de confiance
Quand il n’est pas sur scène, John Sulo met son talent au service des jeunes de la mission locale. En tant que coach d’expression corporelle, il aide des jeunes comme Ibraïma ou Elise à prendre confiance en elles pour mieux s’insérer dans la vie professionnelle. "Plus tu te fiches de ce que les gens pensent de toi, plus tu t’affirmes et avances dans tes projets", explique-t-il lors d’une séance.
Elise, 23 ans, ne cache pas sa gratitude : "Depuis que j’ai commencé les ateliers, j’ai un peu plus confiance en moi à chaque session."
Cette démarche, Sulo la doit à son propre parcours. "J’ai commencé par des ateliers où on m’a aidé à monter sur scène, à faire un peu de théâtre. C’est ce qui m’a motivé. Aujourd’hui, je veux rendre cette énergie aux jeunes, leur donner confiance en eux, et leur montrer qu’ils peuvent y arriver."
Parmi ses futurs projets : un nouveau spectacle. "J'y travaille ! On va dire que je suis à 70%".
