Le drame s’était déroulé dimanche 10 avril. Un homme de 23 ans était retrouvé grièvement brûlé dans un appartement de Rouen. Trois hommes ont été déférés devant le juge. L’un d’eux est accusé d’avoir volontairement mis le feu à la victime.
Trois hommes de 25, 30 et 35 ans ont été présentés à un juge d’instruction, ce jeudi, à l’issue de leur garde à vue. En fin d’après-midi, ils étaient toujours auditionnés.
De source policière, ils n’ont toujours pas expliqué les faits de ce dimanche 10 avril 2016. Ce soir là, vers 00h30, les sapeurs-pompiers étaient requis pour une suspicion d'incendie d'immeuble au 8, rue du Mail Pelissier à Rouen.
Sur place, ils ont pris en charge un individu sortant du hall par ses propres moyens avant de perdre connaissance. La victime est brûlée sur la moitié du corps, certaines brûlures atteignant le 3è degré.Elle est alors transférée dans un service spécialisé.
Dans les sous-sols de l'immeuble, dans le hall ou à ses abords les enquêteurs retrouvent des lambeaux de vêtements, une casquette imprégnée d'essence et une bouteille plastique remplie d'hydrocarbure ainsi qu'un briquet
Ces constatations évoquent non pas un départ de feu sur l'immeuble mais directement sur les vêtements découverts. La brigade criminelle du Service Régionale de Police Judiciaire de Rouen est saisie pour présomption de faits délibérés.
Le pronostic vital de la victime âgée de 23 ans restait réservé ce jeudi. Son maintien en coma artificiel empêche toute audition. Pour autant, les investigations ont permis de privilégier la piste criminelle et d'exclure un geste suicidaire.
Les personnes arrêtées seraient des proches de la victime
Elles résident régulièrement dans l’immeuble où s’est déroulé le drame, sans forcément être locataire ou propriétaire.
Grâce à l'enquête de voisinage et aux images de vidéosurveillance, les policiers ont interpellé trois hommes entre le mardi 12 et le mercredi 13 avril 2016.
A l'issue de leurs gardes à vue, les trois suspects ont été déférés ce jeudi en vue d'une ouverture d'information et de leur présentation devant un juge d'instruction.
Pour une personne, considérée comme l’auteur principal des faits, le parquet a retenu la qualification « d‘actes de torture et de barbarie aggravés par la préméditation ou un guet-apens ». La peine encourue pour ce crime est de 20 années de réclusion.
Les deux autres mis-en-cause sont poursuivis pour « non-obstacle à la commission d'un crime ou d'un délit dangereux pour les personnes », un délit puni de 5 ans d'emprisonnement.
Les trois protagonistes seront placés en détention provisoire.
A revoir la vidéo tournée le lendemain du drame :