Le baluchonage, c'est cette idée de pouvoir prendre son baluchon et de partir quelques jours se reposer, avec la certitude d'être remplacé auprès du proche qui ne peut plus se débrouiller seul. Le terme nous vient du Québec. En France, on parle aussi de relayage.
Le baluchonnage est né au Québec en 1999. C'est une solution de répit pour les aidants familiaux. Le but, c'est de remplacer temporairement le proche d'une personne en perte d'autonomie, souffrant, la plupart du temps, de la maladie d'Alzheimer. La durée est définie en amont, pour quelques jours, jusqu'à 14 jours.
Un droit au répit
Pas besoin de placer la personne dépendante dans un hébergement temporaire pour pouvoir prendre quelques jours de vacances. Le baluchonneur assure la toilette, prépare les repas, gère les rendez-vous chez le médecin, et surtout, c'est une compagnie pour la personne âgée.
Un dispositif encadré par la loi
Le Baluchonnage est une expérimentation de répit de longue durée pour les aidants mise en place depuis janvier 2019 sous la loi ESSOC (art.53). Il permet de déroger au droit du travail pour qu’un intervenant puisse rester au domicile 24h/24 pendant plusieurs jours. La loi, reconduite jusqu’en décembre 2023, fait l’objet d’une évaluation nationale menée pour la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) afin de pérenniser les suppléances de l’aidant.
Un amendement porté par Annie Vidal, députée de la 2ᵈᵉ circonscription de Seine-Maritime, a d'ailleurs été déposé à l'Assemblée nationale en faveur de la pérennisation du baluchonnage, dans le cadre de la loi Plein emploi. Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, s’est engagé à ce que cette pérennisation du dispositif soit reprise dans le cadre de la loi Bien Vieillir avant la fin de l’année.
2 services de baluchonnage en Normandie
Il existe 2 organismes en Normandie proposant ce système :
À Maromme, l'équipe de 4 Baluchonneurs réalise environ 200 jours de Baluchonnage par an auprès d’une trentaine de familles.