Cyclistes fauchées à Rouen : la conductrice de la camionnette mise en examen

Trois cyclistes, âgées de 28 à 32 ans, ont été percutées mardi 14 janvier dans les rues de Rouen par la conductrice d'une camionnette. L'une d'entre elles est décédée des suites de ses blessures. Ce jeudi 16 janvier 2025, l'autrice présumée des faits a été mise en examen et placée sous mandat de dépôt.

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Sébastien Gallois, procureur de la République de Rouen, l'a annoncé en fin de journée ce jeudi : au terme d'une garde à vue de 48 heures, la conductrice de la camionnette, suspectée d'avoir renversé trois cyclistes rue Alsace-Lorraine à Rouen, a été mise en examen pour "meurtre, tentative de meurtre, refus d'obtempérer aggravé et dégradation du bien d'autrui".

"Un profond mal-être psychologique" en lien avec un différend professionnel

La conductrice, fragile psychologiquement selon plusieurs témoins, a également été placée par le juge des libertés et de la détention sous mandat de dépôt. Son discernement serait altéré mais sa responsabilité pénale déterminée. "Elle a mis les faits en relation avec un profond mal-être psychologique, dont elle impute la cause à un différend ancien avec son employeur", précise le parquet.

Une première expertise psychiatrique a conclu à une responsabilité pénale, mais avec une altération du discernement pendant les faits.

Sébastien Gallois, procureur de la République de Rouen

dans un communiqué

Dans le véhicule, perquisitionné par les forces de l'ordre, ont été retrouvées quatre armes de catégories C et D - donc des armes à feu, pour les premières. "Elles avaient été achetées suite à une agression dont la mise en cause aurait été victime il y a 4 ans, et conservées depuis", ajoute le parquet.

La mise en examen ne concerne pas le transport irrégulier d'armes car il aurait fait l'objet d'une disjonction, et sera étudié lors d'une convocation en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, détaille le parquet. Une procédure qui permet de juger rapidement l'auteur d'une infraction qui reconnaît les faits.

Huit plaintes déposées

La femme de 47 ans était jusqu'alors inconnue des services de police. Au volant d'une camionnette de son entreprise, elle avait pris la fuite après les faits, avant d'être interpellée à Buchy (Seine-Maritime). Elle tenait un discours "incohérent", selon Sébastien Gallois, mais "sans propos à connotation idéologique ou religieuse", écartant la piste terroriste.

"Huit autres personnes, sans être blessées, on déjà déposé plainte", note-t-il encore, "en lien avec les nombreuses infractions routières commises durant la poursuite, de Rouen à Buchy". De nombreux témoins devront également être encore entendus.

Les faits ont suscité un vif émoi dans la métropole. L'association Sabine Rouen Vélo a annoncé, sur sa page Facebook, organiser un recueillement collectif et "apaisé", samedi 18 janvier devant le musée des Beaux-Arts de Rouen, esplanade Duchamp Villon à 11 heures.

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