Présidentielle 2022 - Candidature d'Emmanuel Macron : premières réactions en Normandie

Publié le Mis à jour le
Écrit par Richard Plumet

Au lendemain de l'annonce du président de la République qui, dans un texte envoyé à la presse quotidienne régionale, confirme être candidat pour un second mandat, des élus et responsables politiques normands réagissent.

 Emmanuel Macron est candidat à l'élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022. C'est par voie de communiqué, plus précisément sous la forme d'une "lettre aux Français", que le président de la République a annoncé sa volonté de se présenter devant les électeurs pour un second mandat. Le texte a été envoyé aux titres de la presse quotidienne régionale, dont en Normandie, Ouest- France et  Paris- Normandie et publié sur les sites Internet dès le 3 mars à 20h.

Premières réactions en Normandie

Le lendemain de cette annonce de candidature, l'élu eurois Sébastien Lecornu (à la fois président du conseil départemental de l'Eure et ministre des Outre-mer) était en direct sur l'antenne de la radio France Bleu Normandie, à quelques heures de sa venue à Evreux et  Vernon avec le Premier ministre Jean Castex.

"Sobriété et humilité"

Interrogé sur le contexte inédit de cette campagne électorale, Sébastien Lecornu a expliqué que "les débats ont déjà commencé depuis maintenant plusieurs semaines, plusieurs mois, je ne pense que cela empêche les autres candidats de faire des propositions (…) après c'est à eux d'attirer l'attention des Françaises et des Français, après est-ce que la question, est-ce que ce sera une drôle de campagne ? Oui."



Sébastien Lecornu, proche d'Emmanuel Macron dont il a préparé, depuis des semaines, la campagne présidentielle, semble fataliste quant à ce contexte particulier : "Quand un président de la République en exercice est candidat c'est toujours particulier, curieux, parfois dépendant des éléments de contexte extérieurs, cette fois-ci c'est extra-ordinaire, donc il faut évidemment faire preuve de sobriété et d'humilité dans la manière de faire campagne, qui sera forcément pour lui, une campagne a minima, en quelque sorte, mais c'est ainsi…"    

"Le président des riches"

En Seine-Maritime, un autre Sébastien, le député PCF de Dieppe (et soutien de Jean-Luc Mélenchon) Sébastien Jumel commente la candidature d'Emmanuel Macron : "Après des semaines d’un suspense hitchcockien, le président des riches, déjouant tous les pronostics, en fait candidat déjà depuis des mois, annonce qu’il est de nouveau candidat à la présidence. Bien malin qui aurait pu prévoir cette issue. #Macron nouveau maître du suspense".



Dans un tweet, l'élu dieppois, faisant référence à la "lettre aux Français" est plus critique : "Après le nouveau monde, le monde d’après, #Macron - les chevilles hors des socquettes - promet une «nouvelle époque». Jamais avant le #presidentdesriches on aura autant remis de couches de peinture superficielle sur la carrosserie rouillée du libéralisme. #5ansdeplus non merci…"

 "Maintenant il est forcé de présenter un projet"

Nicolas Mayer-Rossignol, maire (PS) de Rouen, président de la Métropole Rouen Normandie et l'un des porte-paroles de la candidate Anne Hidalgo, a lui aussi réagit à l'annonce de la candidature d'Emmanuel Macron en répondant aux questions de notre journaliste Emilie Leconte :

"Ce n'est pas une surprise, cela met fin à un faux suspense. Le fait qu'il passe par la presse quotidienne régionale témoigne certainement de sa volonté de gommer, en réalité, le fait que pendant 5 ans, il était très loin des territoires, et très loin du peuple, très loin des concitoyens français."



"Tant mieux qu'enfin il se déclare car jusqu'à présent, il n'y a pas eu de réelle campagne, projet contre projet. Maintenant il est forcé, et c'est tant mieux pour notre démocratie, de présenter un projet aux Françaises et aux Français."  

"Il ne pourra pas éviter le débat du second tour"

Guillaume Pennelle, président du groupe Rassemblement National au conseil régional de Normandie et responsable du RN 76 a commenté lui aussi la candidature du président de la République et son entrée en campagne :

"[Emmanuel Macron] ne pourra pas éviter le débat du second tour, il ne pourra pas éviter d'être confronté en permanence à son bilan et aussi à l'absence de ses propositions.

Et là, il faut qu'il fasse attention parce que là, il est sur son petit nuage, du fait des sondages… On verra dans quelques semaines parce que la situation va évoluer probablement. Mais à un moment donné, qu'il se méfie en fait de cette France des oubliés qu'il a mal considéré."

"Il faudra  qu'il laisse un temps à la campagne"

Invité du JT de France 3 Normandie le vendredi 4 mars 2022,  Fabien Gouttefarde, député LREM de la 2e circonscription de l'Eure et membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, a évoqué le rôle de la guerre en Ukraine dans la campagne de l'élection présidentielle :

"Déjà, on a maintenant un candidat. Il était attendu. Je crois qu'il était aussi attendu par des millions de Français et le débat démocratique doit absolument avoir lieu. Je constate que beaucoup de candidats se plaignaient, craignaient qu'ils n'aient pas l'occasion de débattre (…)



Rien n'est joué : il faut qu'on aborde, nous aussi, cette campagne avec humilité. Oui, évidemment Emmanuel Macron, encore aujourd'hui, à 18h, dans une petite vidéo qu'il a postée,  parle de l'état d'esprit dans lequel il aborde cette campagne. Moi, ce que j'espère c'est que justement, ce climat particulier n'éteigne pas, n'endorme pas notre volonté de réformer comme on l'avait en 2017, que la volonté de changer soit une réalité. Il y aura, j'en suis sûr, une réelle campagne. Il y a le candidat Emmanuel Macron qui va devoir cohabiter avec le président de la République, avec des responsabilités absolument énormes sur les épaules, mais il faudra qu'il laisse un temps à la campagne."  

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