Une vingtaine de Normands participait aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Avec cinq médailles, les sportifs régionaux ont réalisé moins bonne moisson qu'à Rio en 2016, un seul titre olympique a été rapporté du Japon.

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Avec une médaille d'ordeux médailles d'argent et deux de bronze pour la vingtaine de sportifs engagés aux Jeux Olympiques de Tokyo, la Normandie n'a pas à rougir de son bilan. C'est un meilleur total que des nations comme l'Argentine, le Mexique ou encore la Finlande et la Côte d'Ivoire. Toutefois, il y a des regrets. Un seul titre a été décroché alors que plusieurs représentants régionaux visaient la plus haute marche du podium Pire, certains n'ont même pas réussi à se hisser sur la boîte. Tour d'horizon des performances des athlètes normands à l'olympiade japonnaise. 

Timothey N'Guessan et le hand français en or

L'unique médaille d'or récolée lors de cette olympiade nipponne aura été décrochée lors de l'avant-dernière journée de compétition. Intraitable durant tout le tournoi, Timothey N'Guessan et l'équipe de France de handball ont remporté le tournoi olympique face au Danemark (25-23). L'arrière gauche natif de Massy va pouvoir accrocher sa breloque en orà côté de celle en argent qu'il avait ramenée de Rio en 2016. 

Batum, Johannes : le basket français au top

Le Pays d'Auge Basket peut être fier. Club calvadosien de 300 licenciés, il peut se targuer d'avoir vu naître deux médaillés olympiques, et pas des moindres. Au terme d'un formidable tournoi où il a enchanté la France et rêvé d'or, Nicolas Batum a décroché la médaille d'argent, battu de peu par l'indétronable Team USA en finale (87-82). L'ailier né à Lisieux a notamment réalisé l'action décisive en demi-finale en contrant l'ultime action slovène d'un bloc extraordinaire. 

L'équipe de France féminine a, elle aussi, envisagé de se parer du plus beau métal. Après une phase de poule compliquée, les Bleues de Marine Johannes ont été époustouflantes, éliminant en quart de finale leur bête noire espagnole. Malheureusement, les portes de la finale se sont lourdement refermées face au Japon, au terme d'une demi-finale ratée. Toutefois, la Calvadosienne et ses coéquipières ont su se remotiver pour décrocher le bronze face à la Serbie (91-76). Une double revanche face à une nation qui les avaient battues quelques semaines auparavant en finale de l'Euro et qui les avait privé du bronze il y a 5 ans à Rio. 

L'argent pour Ulutule et le rugby à 7 féminin

Repartie contrariée de Rio, où elle s'était arrêtée en quart de finale du tournoi olympique face au Canada avant de perdre face aux Etats-Unis pour la 5ème place, Jade Ulutule revient de Tokyo avec un large sourire. La rugbywomen fécampoise rapporte du Japon une belle médaille d'argent après une parcours parfait, seulement stoppé en finale par les intouchables néo-zélandaises (26-12), qui les avaient déjà battues en finale de la Coupe du Monde 2018. 

Camille Lecointre encore bronzée

Elle s'est battue pour l'or, a espéré l'argent, pour finalement se parer de bronze, une nouvelle fois, cinq ans après Rio. Avec sa co-skippeuse Aloïse Retornaz, Camille Lecointre est montée sur le podium dans l'épreuve de dériveur double 470 sur le plan d’eau d’Enoshima, à 70 kilomètres au sud de Tokyo. Mais le duo a, un temps, espéré davantage après avoir déposé une réclamation à l'arrivée de la dernière régate, la Medal Race, pour un dépassement litigieux des Polonaises sur les Britanniques à la dernière bouée. Requête refusée, il s'agit donc de la deuxième breloque en bronze pour la Havraise, déjà troisième au Brésil en 2016, avec une autre partenaire, Hélène Defrance. 

En revanche, pas de médaille pour Jérémie Mion, l'autre normand engagé dans cette même discipline de dériveur double 470. Avec le Rochelais Kévin Péponnet, il n'est arrivé qu'à la 11ème place. Une grosse déception pour celui qui avait échoué au pied du podium lors de l'olympiade carioca.  

La désillusion de l'équitation

Les cavaliers normands avaient glané 3 médailles dont deux d'or aux Jeux de Rio. Au Japon, ils n'étaient que deux au lieu de quatre, Pénélope Leprévost et Matthieu Billot, et se sont manqués dans les grandes largeurs. Respectivement 52ème et 43ème du concours individuel de sauts d'obstacles, ils auraient néanmoins pu se rattraper avec le concours par équipe.

Le cavalier calvadosien n'aurait pas dû y participer mais il a remplacé au pied levé la paire Delmotte/Urvoso. Après son passage et celui de Simon Delestre, les Bleus étaient en tête du concours. Mais le passage de Pénélope Leprévost sur Vancouver de Lanlore a ruiné les espoirs de conserver le titre olympique de Rio (revoir ci-dessous)

Notons tout de même qu'il manquait cette année Astier Nicolas. Double médaillé en 2016 (or et argent) et candidat de sa fédération pour être porte drapeau lors de la cérémonie d'ouverture, il n'a pas pu défendre son titre olympique, déclarant forfait après la blessure de son cheval Babylon de Gamma. Même mésaventure pour Kévin Staut, le mari de Pénélope Leprévost, obligé de tirer un trait sur ces JO à cause de la blessure de sa monture. 

En dressage, Maxime Mollard a terminé 7ème en individuel, 9ème par équipe.

Nouvelle déception pour Eric Delaunay

Comme à Rio, il visait une médaille. Comme à Rio, il revient sans. Barré par le futur champion olympique en 2016, et seulement 7ème, le tireur sportif manchois a fait bien mieux cette année à Tokyo, terminant à une rageante 5ème place. Car avant d'entrer en finale, Eric Delaunay avait réalisé un quasi-sans faute, décrochant même le record olympique des qualifications avec 124 plateaux touchés sur 125 ! Mais le tireur normand s'est manqué en finale, ratant 4 cibles sur les 20 premières. Un bilan synonyme d'élimination dans la course à la médaille. 

Pas de surprise pour les cyclistes normands

Deux normands dans une sélection de cinq coureurs, la région était bien représentée dans l'équipe de Thomas Voeckler. Mais au sortir d'un tour de France éreintant, ni Guillaume Martin (27ème), ni Benoit Cosnefroy (47ème) n'a réussi à tirer son épingle du jeu sous la chaleur et sur le parcours exigeant de l'épreuve olympique remportée par les cracks Carapaz, Van Aert et Pogacar

Ils étaient aussi à Tokyo...

Sur le 20 km marche, le Dieppois Kévin Campion termine à une honorable 16ème place, bien meilleure qu'à Rio où il avait fini 49ème. Déception pour les frères Mickaël-Meba et Ryan Zézé. Alignés sur le 4x100 m en compagnie de Jimmy Vicaut et Mouhamadou Fall, ils ne sont pas parvenus à se qualifier pour la finale, terminant 8ème et derniers de leur demi-finale

En aviron, c'est un déception pour Margaux Bailleul. La Havraise visait une médaille en quatre de couple mais qui n'a pas réussi à se hisser en finale, terminant dernière de sa série et 5ème des repéchages. En natation, l'Ebroïcien Mewen Tomac a terminé 7ème de sa demi-finale de 100m dos, et n'a pas passé les séries sur 200m dos.

Convoqué surprise dans l'équipe de France Olympique de Football, le Versonnais du Stade Malherbe Caen Alexis Beka Beka a participé aux trois matchs de poules des Bleus. Dans une équipe qui a pris l'eau, il a toutefois surnagé, commençant remplaçant contre le Mexique (1-4) et l'Afrique du Sud (4-3) avant de finir titulaire face au Japon (0-3).

La pongiste de Saint-Pierre-lès-Elbeuf Stéphanie Loeuillette a été éliminée en 8ème de finale par Singapour (3-0) avec l'équipe de France. 

La belle histoire

En aviron toujours, l'Hérouvillais Privel Hinkati n'a pas réussi de prouesse sur le plan d'eau olympique, mais sa 27ème place en skiff est anecdotique à côté de l'exploit de sa présence au Japon. Premier rameur béninois à participer aux JO, il a été le porte drapeau de son pays lors de la cérémonie d'ouverture. Une distinction qui vaut bien autant qu'une médaille. 

Les Jeux Olympiques terminés, place aux Jeux Paralympiques, qui se dérouleront du 24 août au 5 septembre. Ce sera l'occasion de briller pour deux sportifs normands : un habitué du rendez-vous et un néophyte. Déjà médaillé d'or par équipe à Pékin en 2008, le pongiste rouennais Florian Merrien compte aussi deux médailles de bronze en individuel obtenue à Londres et Rio. Il tâchera de faire aussi bien au Japon, voici son portrait. L’Yvetotais Alexis Hanquinquant, paratriathlète, découvrira, lui, la joute paralympique. Triple champion du monde et d'Europe, il visera au moins un podium. Découvrez son histoire avant de suivre ses exploits à la fin du mois. 

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