Coup dur pour les associations d'aide aux plus démunis. Le soutien à l'aide alimentaire chute à 300 millions d'euros par an, contre 500 millions dans le précédent budget de l'UE.
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Le projet de budget de l'Union européenne pour 2014-2020 préserve l'aide alimentaire, comme le demandait la France, mais en réduit fortement l'enveloppe malgré l'impact de la crise financière et économique. Le soutien à l'aide aux plus démunis sera de 2,1 milliards d'euros pour la période 2014-2020. Ce qui représente 300 millions d'euros par an. Pendant la période 2007-2013, cette aide européenne était de 3,5 milliards d'euros, soit 500 millions par an.
La réduction de cette enveloppe intervient alors qu'en France, par exemple, les Restos du coeur, qui distribuent chaque année des millions de repas, ont enregistré cette année une explosion des demandes d'aide. Cette aide européenne représente 23% des repas distribués par les Restos du Coeur et 15% de ses ressources, selon les dirigeants de cette organisation caritative.
Le PEAD et les surplus alimentaires
Le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) a été créé en 1987 pour redistribuer aux populations pauvres de l'UE d'une partie des surplus agricoles communautaires. La disparition de ces derniers pose la question de la survie de ce programme, contesté en outre par des pays comme l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui estiment que ce type d'aide ne relève pas des compétences communautaires. Les avocats de ce programme, comme la France, font valoir que le PEAD permet de répondre aux besoins alimentaires vitaux de plus de 18 millions de personnes en grande difficulté.
Cri d'alarme du Secours populaire
Le Secours populaire lance un cri d’alarme par la voix de Julien Lauprêtre, son président : "C’est avec émotion et consternation que j’ai eu connaissance de la décision prise, ce jour, par l’Europe de réduire l’aide alimentaire. Il y a, certes, maintien de l’idée de ce programme. Et je crois que la mobilisation du Secours populaire et des trois autres associations –Banques alimentaires, Restos du cœur et Croix-Rouge– a permis de limiter les dégâts, puisqu’il n’y a pas suppression pure et simple. Cependant, il convient de noter que l’aide humanitaire alimentaire n’est pas une priorité de l’Europe. Appelons les choses par leur nom : il s’agit d’un enterrement de première classe. Car, demain, comment le SPF et les autres associations vont-elles pouvoir faire face à la demande croissante ?..."