Ses deux fils Quentin et Nathan ont été tués dans la nuit du 14 au 15 août 2011 dans un accident de scooter alors qu'il revenait de la fête de la mer à La Cotinière. Ils ont été percutés de plein fouet par un camion-benne de la société Nicollin.
18 mois après le drame et alors que l'affaire est toujours en cours d'instruction, Jean-Marc Delaurent veut connaître toute la vérité sur les circonstances de l'accident qui a coûté la vie à ses deux fils.
Il met en cause le rôle des gendarmes cette nuit là.
Pour comprendre son raisonnement, il faut revenir sur l'enchaînement des évènements qui ont conduit à l'accident.
Un premier accident s'est produit alors qu'un homme à scooter, revenant lui aussi de La Cotinière et ivre, zigzagait sur la route. Il a heurté le scooter sur lequel se trouvaient deux jeunes filles, amies des jumeaux, les faisant tomber à terre.
C'est alors que le camion-benne, roulant en sens inverse et voulant éviter les adolescentes, a percuté de plein fouet le scooter des deux frères.
Aujourd'hui, Jean-Marc Delaurent, assisté de Me Collard, affirme que le conducteur du premier scooter à l'origine du carambolage avait été contrôlé ivre par les gendarmes sur le port de la Cotinière alors qu'il était à pied. Il est ensuite reparti, toujours sous l'emprise de l'alcool, à bord de son scooter.
Le père des adolescents tués ce jour-là reprochent aux gendarmes de ne pas avoir retenu l'homme ivre en cellule de dégrisement ce qui l'aurait empêché de causer un accident. Jean-Marc Delaurent à porté plainte ce samedi 23 mars 2013 contre les gendarmes.
Le parquet de la Rochelle a déjà fait savoir qu'il n'y avait pas faute délibérée des gendarmes. Pour la procureure de la République Isabelle Pagenelle, juridiquement le lien de causalité entre le contrôle des gendarmes pour ivresse sur la voie publique du scootériste à l'origine du premier incident et l'accident en lui même n'est pas établi. "Le lien de causalité n'apparaît pas suffisant" indique la procureure de la République.
Le témoignage et la colère de Jean-Marc Delaurent dans le reportage d'Olivier Riou et Patrick Mesner