Pierre Moscovici a estimé ce lundi à Poitiers que le gouvernement devait faire front face au plan social annoncé sur le site Michelin de Joué-lès-Tours.
Avec AFPPour le ministre de l'Economie :"les ministères concernés doivent travailler ensemble" afin que les choses se déroulent de la meilleure des façons",
"Tous les ministères concernés, dont celui du Travail et de l'Emploi, le ministère du Redressement productif et mon propre ministère", celui de l'Economie, vont "travailler ensemble" a déclaré le ministre à son arrivée à la gare de Poitiers. Il paraît évident que ce dossier a été abordé à l'occasion du déjeuner qu'il devait partager ensuite avec Ségolène Royal.
"Il y a un plan social qui est en train d'être annoncé. L'Etat est évidemment très attentif. Attentif à la fois à la situation de Michelin, qui est une grande entreprise, qui a une vocation mondiale, qui doit être compétitive, présente sur les marchés, innovante, forte", a-t-il encore déclaré. Il a ensuite estimé que
l'Etat devait être aussi "attentif aussi à la situation sociale".
"Évidemment, j'ai une pensée particulière pour les salariés. Évitons les dérapages. Il s'agit de décisions annoncées pour 2015, il y a du temps encore pour la concertation", a dit M. Moscovici, en soulignant que le dialogue devait respecter deux éléments: "respecter l'emploi" et "faire en sorte que l'entreprise soit forte".
Michelin a annoncé lundi l'arrêt en 2015 de sa production de pneus poids lourds sur son site de Joué-lès-Tours, ce qui entraînerait la suppression de 700 des 930 postes affectés à cette usine où travaillent encore des anciens salariés de l'usine de Poitiers qui avait fermé en 2005.
Rappel des faits avec ce reportage d'Ingrid Gallou et Caroline Leduc.