Selon le site beIN Sport, Laurent Blanc est le nouvel entraîneur du Paris-Saint-Germain. Le club parisien a donc trouvé un remplaçant à Carlo Ancelotti.
" Le Président " a trouvé son nouveau terrain de jeu. Il s'agira de celui du Paris Saint Germain. C'est le site beIN Sport qui l'a révélé, chaîne du groupe QSI, également propriétaire du club parisien.
Laurent Blanc remplacera Carlo Ancelotti en partance pour Madrid.
Jean-Pierre Bernès, son agent, a finalisé les pourparlers dans la journée. Il a rencontré Nasser al-Khaïfi et Leonardo. Tous trois sont arrivés à un accord pour un contrat de deux ans. Laurent Blanc devrait signer en début de semaine prochaine.
Retour sur une carrière d'entraîneur
Futur entraîneur du Paris SG selon BeInSport, Laurent Blanc a été un joueur immense mais sa carrière de technicien, courte et contrastée, ne le place pas au même niveau que son prédécesseur Carlo Ancelotti ou que les grands noms courtisés par le club parisien.
Sur son CV de joueur, " Le Président " est inattaquable. Champion du monde et d'Europe avec la grande équipe de France de 1998-2000 dont il était l'un des cadres (97 sélections) et des symboles, champion de France et d'Angleterre, passé par Barcelone, l'Inter Milan ou Manchester United, Blanc a un palmarès à même d'impressionner Thiago Silva ou Zlatan Ibrahimovic.
Défenseur central calme, technique et au tempérament offensif (il a débuté comme N.10 avant de redescendre au fur et à mesure sur le terrain), il a poursuivi sa carrière jusqu'en 2003 et n'a raccroché qu'à 37 ans (il en a aujourd'hui 47).
Quatre ans plus tard, ses diplômes en poche, il est nommé entraîneur de Bordeaux en remplacement de Ricardo.
Malgré son manque d'expérience, ses débuts dans la carrière, touillette en bouche, sont plutôt heureux avec une deuxième place dès sa première saison. La deuxième est un triomphe avec un titre de champion et une Coupe de la Ligue. Avec un grand Gourcuff, son Bordeaux joue très bien au football et Blanc est alors au sommet.
Un an plus tard, il prend en main l'équipe de France, tout juste sortie du désastre de Knysna, et il est attendu comme le sauveur.
A ce moment-là, tout le monde ou presque a déjà oublié la pénible fin de son expérience bordelaise. En tête avec neuf points d'avance à la trêve, les Girondins (tout de même quart-finalistes de Ligue des Champions) finissent la saison exsangues, battus en finale de la Coupe de la Ligue par l'OM de Didier Deschamps et seulement
6e en L1 sans que Blanc ait su enrayer la chute.
Débordé par les égos
Avec les Bleus, c'est à nouveau la fin de l'histoire qui jette le trouble sur les qualités de l'entraîneur Laurent Blanc.
Alors que l'équipe de France est en ruines après le Mondial sud-africain, il parvient à la qualifier pour l'Euro-2012 avec au passage une très belle série de 23 matches sans défaite. A son arrivée en Ukraine, son image est encore excellente en dépit de la très embarrassante affaire des " quotas " révélée par Mediapart et qui l'a obligé à des excuses publiques au JT de TF1.
Mais à l'Euro, Blanc, qui délègue l'animation des séances à son adjoint Jean-Louis Gasset, s'est laissé déborder par les égos de quelques joueurs auxquels il avait pourtant choisi de faire confiance (Nasri, Ménez, Ben Arfa...).
Nettement battue par une Suède pourtant à sa portée (2-0), la France se retrouve en quarts face à la grande Espagne et s'incline logiquement (2-0), le sélectionneur ayant un peu brouillé son image de partisan d'un jeu offensif en optant pour une tactique frileuse en bétonnant son flanc droit.
Avec le Paris SG, Blanc a désormais l'occasion de montrer qu'il a appris de ses expériences passées. Il récupère un effectif sans équivalent en France et qui est déjà l'un des meilleurs d'Europe.
C'est un privilège qui s'accompagne d'une immense pression. Grand fan de golf et de son propre aveu pas vraiment " accro " au téléphone portable, " Le Président " va sans doute devoir un peu forcer sa nature.
