34% des Français souhaitent qu'à l'occasion des municipales de mars 2014, le FN sorte plutôt renforcé, contre 60% qui espèrent voir le parti de Marine Le Pen plutôt affaibli selon un sondage Ipsos pour France Bleu diffusé mardi
Les sondés sont 69% à estimer que le FN est un parti d'extrême droite, alors que 25% ne le pensent pas. 59% trouve le parti de Marine Le Pen dangereux pour la démocratie, alors que 37% ne le croient pas. Pour 53% des personnes interrogées le FN est utile, 43% le jugent inutile. 40% le voient capable de diriger de grandes villes françaises contre 54% qui ne l'imaginent pas.Les propositions du FN sont plutôt convaincantes pour 46% des sondés pour la lutte contre l'insécurité, 44% pour Le maintien des services publics de proximité.
Ceux tentés par le vote pour le FN le sont "avant tout pour manifester (du) mécontentement" pour 72% et 26% pour exprimer un soutien aux idées frontistes.
Les trois constats du sondage Ipsos pour France Bleu
- 1er constat : un tiers des Français souhaite que le FN soit renforcé à l’issue des électionsmunicipales de 2014. Le Front National peut compter sur le soutien de ses sympathisants, mais aussi sur celui d’une partie de ceux de l’UMP (37%).
- 2ème constat : le PS aborde ces élections en grande difficulté, mais l’UMP en profite peu60% des Français souhaitent que le Parti socialiste sorte affaibli des municipales. Pour ces élections, le PSest « lâché » par une partie de ses sympathisants (25% souhaitent qu’il en sorte affaibli). Le PS doit aussi faire face au mécontentement du reste de la gauche. 43% des sympathisants Front de Gauche souhaitent un affaiblissement du PS, tout comme 49% des sympathisants écologistes. C’est dire si ces élections s’annoncent périlleuses pour les listes socialistes. L’UMP fait un score à peine meilleur : 38% des Français souhaitent qu’elle soit renforcée, contre 53% qu’elle soit affaiblie. Elle peut cependant compter sur le soutien d’une très large majorité de ses sympathisants (84%).
- 3ème constat : la dédiabolisation du FN, une stratégie qui a fonctionné mais qui sembletrouver ses limites aujourd’hui. Une nette majorité de Français pense que le Front National est un parti d’extrême droite (69%) et un parti dangereux pour la démocratie (59%). Entre avril 2003 et mars 2011 (quelques semaines après l’arrivée à la tête du parti de Marine Le Pen), l’adhésion à ces deux idées a fortement baissé (-9 points). Entre 2011 et 2013, le recul de l’idée selon laquelle le FN serait un parti d’extrême droite est plus limité (-4) et reste donc aujourd’hui majoritaire dans l’opinion (à 69%). Quant au sentiment que le FN représente un danger pour la démocratie, il progresse même légèrement (+2 entre 2011 et 2013).