A quelques jours du premier tour des élections municipales, une nouvelle réglementation électorale, jusque là plutôt passée inaperçue suscite désormais beaucoup de commentaires. Désormais toutes les listes dans les communes de plus de 1000 habitants doivent être étiquetées politiquement.
Cet étiquetage politique obligatoire est justifié par la nécessité de pouvoir tirer les enseignements du scrutin en matière de rapport de forces des différents courants politiques au niveau national.C'était déjà le cas dans les communes de plus de 3 500 habitants. Les listes "sans étiquette" n'existent pas au yeux de la règle électorale. Chaque candidat doit se déclarer affilié à une tendance politique. S'il ne le fait pas, la préfecture le fait à sa place.
"Sans étiquette" à la ville et à la campagne
Dans les grandes villes, cette mesure ne pose pas souvent de problèmes même si certains candidats pourtant engagés politiquement préfèrent pour ce scrutin local aller à la chasse aux suffrages sous une étiquette plus neutre, les "Sans Etiquette" existent donc bel et bien dans les grandes villes même s'il s'agit souvent dans ce cas de "sans étiquette de droite ou de sans étiquette de gauche". Ils sont encore plus nombreux dans les petites.Dans ces communes entre 1 000 et 3 500 habitants, les intérêts locaux priment généralement et les élus ne revendiquent aucune appartenance politique.
Certains ont donc été surpris de se voir classés dans telle ou telle case par la préfecture.
C'est ce qui est arrivé par exemple au maire de Rouillac en Charente. Michel Trainaud est à la tête d'une liste de 19 personnes et il a découvert vendredi dernier sur le site de la préfecture que sa liste qu'il avait prévu d'enregistrer "sans étiquette" était en fait classée "divers droite".
Il faut donc apporter là encore quelques nuances le "sans étiquette" des villes ne ressemble donc pas forcément au "sans étiquette" des champs.